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    Festival National du Film Super 8

#7
1892 - Festival National du Film Super 8

Robert Malengreau a créé le Festival National du film Super 8 en Belgique suite à la découverte d’un festival en France. Ce dernier, lancé par Jérôme Diamand Berger et Dimitri Davidenko, ... (voir plus)
Robert Malengreau a créé le Festival National du film Super 8 en Belgique suite à la découverte d’un festival en France. Ce dernier, lancé par Jérôme Diamand Berger et Dimitri Davidenko, avait lieu dans le théâtre Pierre Cardin, à Paris, et des réalisateurs tels que Chris Marker venaient y projeter leurs films tournés en Super 8. Robert Malengreau a donc souhaité faire de même en Belgique, et la première édition de 1974 a démarré fort au Passage 44. Grâce à ce format, tout le monde pouvait devenir cinéaste. Il nous parle de ses films perdus, de Jean-Claude Bronckart, ce jeune cinéaste talentueux avec qui il les réalisait, de Marcel Croës, de la programmation du festival et des rencontres avec les cinéastes du monde entier. Il était critique de cinéma aussi et collectionneur de timbres axés sur la même discipline. Passionné. S’il avait su qu’on se serait intéressé à ces archives dix ans après les avoir jetées, il les aurait gardées…
  • 1892 - 01 - BNA-BBOT
  • Explication du lancement du festival, Robert Malengreau raconte comme il a mis en place le festival. En s’inspirant du festival du Super 8 en France. C’est devenu international et ils rencontraient des réalisateurs de partout dans le monde. L’avantage le super 8 tout le monde pouvait tourner, et cela à faire reconnaitre plein de grands réalisateurerices.

  • 1892 - 02 - BNA-BBOT
  • Monsieur Malengreau a réalisé des films en super 8 mais malheureusement il a jeté à la poubelle toutes ses bobines. Il raconte comment il a réalisé ses films avec d’autres réalisateurs. Il avait aussi créé une revue qui s’appelait « Cinéma belge ». Il nous explique aussi comment il faisait la programmation du festival. Selon lui la liberté du Super 8 c’est de pouvoir tout tourner à un prix raisonnable pas comme le 35 millimètres.

  • 1892 - 03 - BNA-BBOT
  • Il nous raconte aussi son parcours professionnel avant le festival. Il était journaliste et critique de cinéma. Il nous raconte aussi sa passion de collectionner les timbres de cinéma. Une grosse partie des archives du festival à été liquidée. Le festival a montré beaucoup de films philippins et thaïlandais mais aussi des films de sourds, il y avait des rencontres avec des sourds. Il raconte aussi comment se déroulait les catégories du festival et les différents prix pour les gagnants

  • 1892 - 04 - BNA-BBOT
  • Le festival était très inégal en qualité parce qu’ils acceptaient beaucoup de films. Il y avait chaque année un pays représenté. Le festival a été très bien accueilli par les professionnels du cinéma dans d’autres pays. Robert Malingreau avait aussi une émission de critique de cinéma de 1982 à 1995 sur la RTBF.

#6
1901 - Festival National du Film Super 8

Nicolas Deschuyteneer, connu aussi sous le nom de Nicolas Ekla, est réalisateur et musicien. Il a participé aux ateliers Super 8 organisés par le centre du cinéma Super 8 dans son adolescence, et ... (voir plus)
Nicolas Deschuyteneer, connu aussi sous le nom de Nicolas Ekla, est réalisateur et musicien. Il a participé aux ateliers Super 8 organisés par le centre du cinéma Super 8 dans son adolescence, et ça l’a lancé. Il nous parle de son film « Des morts » et de la présence de Derek Jarman au festival, de son parcours et du DIY, il a beaucoup filmé en Super 16, et c’est encore le cas maintenant.
  • 1901 - 01 - BNA-BBOT
  • Lors de cette interview, l'interviewé raconte son initiation au cinéma par le biais de stages organisés dans un centre à Ixelles, où il a rencontré Michel Van Der Zeek. Il mentionne avoir emprunté une visionneuse qu'il possède toujours, et que c'est à partir de ce moment qu'il a commencé à faire des films. Un des moments marquants de sa carrière a été la rencontre avec Derek Jarman lors d'un festival. Jarman, costumé en moine noir, a présenté des films impressionnants en 1979 ou 1980. L'interviewé parle également de ses propres films, notamment des morts, tourné dans un cimetière abandonné à Wolluwe. Ce film, jugé naïf par l'interviewé, met en scène un personnage essayant de s'échapper d'un endroit mortifère avec l'aide d'un autre personnage qui lui laisse un bac de bière, lui permettant de sauter un mur. Le film est décrit comme une œuvre d'ambiance avec une musique minimaliste composée par l'interviewé, et dure entre 12 et 15 minutes.

  • 1901 - 02 - BNA-BBOT
  • L'interviewé évoque la création de son film "West", qu'il considère comme un vrai western, tourné dans une usine à Berlin. Il explique que son intérêt pour le cinéma a commencé de manière inattendue, sans influence familiale, et qu'il aimait les westerns et le théâtre depuis son enfance. Son engagement pour le cinéma a été renforcé par l'atmosphère culturelle des années 70 et 80, marquée par le mouvement punk et la New Wave. Il a commencé avec une caméra Super 8 Canon 514 XL, réputée indestructible. Malgré une tentative de projet sérieux interrompue par un accident de caméra, il a persisté. Il raconte également ses expériences de tournage à Deux Acres, un lieu pratique et économique pour ses productions indépendantes. Avec son partenaire Jelly's, ils réalisent des films en Super 16, malgré les refus systématiques de financement par les commissions officielles en raison de leur approche DIY. Leur méthode de travail inclut des tournages économes en prises et un montage prédécoupé, fidèle à leurs débuts en Super 8.

  • 1901 - 03 - BNA-BBOT
  • L'interviewé parle de ses débuts dans le cinéma et de son parcours, en passant de films Super 8 à des productions en Super 16. Il évoque ses premiers projets, souvent tournés de manière artisanale, notamment un western en Super 8 gonflé en 16 mm aux Pays-Bas. Il insiste sur l'importance du son direct et la complexité de synchroniser le son et l'image, surtout en travaillant avec des pellicules. Il mentionne son passage à l'IAD, où il n'a pas terminé son cursus, et son expérience en régie à RTL, où il a rencontré des collaborateurs influents. Son premier film en 16 mm, "Le Détournement du fleuve", est en cours de remasterisation pour conserver son œuvre. Il travaille également avec son partenaire Jelly's sur des films en Super 16, malgré les difficultés de financement. Leur méthode de tournage reste économe et planifiée à l'avance, fidèle à leurs débuts. L'interviewé révèle son attachement aux westerns, qu'il continue de regarder et de produire. Il partage aussi des anecdotes sur des tournages collectifs et ses efforts pour préserver ses films en les remasterisant.

  • 1901 - 04 - BNA-BBOT
  • L'interviewé poursuit en expliquant comment il a évolué dans le cinéma de manière DIY (Do It Yourself). Après ses premiers films en Super 8, il a continué à produire des films en Super 16, notamment "Le Détournement du Fleuve" en 1993. Il mentionne un projet ambitieux, un long-métrage autoproduit en Super 16 intitulé "Pas de fleurs pour la jeunesse épuisée", tourné en 1993. Malheureusement, ce film n'a jamais été achevé faute de financements pour le gonfler en 35 mm. Ensuite, il évoque ses souvenirs de montage sur la table de montage de Boris Lehmann, un cinéaste et monteur belge, qui avait installé sa table dans la maison des parents de l'interviewé. Il décrit également un autre projet de film de science-fiction dystopique qu'il avait proposé mais qui avait été rejeté par les commissions de financement, en partie à cause de son thème sombre et de l'utilisation d'injections pour effacer la mémoire des prisonniers. Enfin, l'interview se termine par une discussion sur le festival de Malengros où il avait projeté l'un de ses films, "Des Mortes", en 1985. Il se rappelle de la présentation anonyme de son film parmi d'autres courts-métrages et des invités prestigieux qui étaient mis en avant lors du festival.

  • 1901 - 05 - BNA-BBOT
  • Années 80 et Festival de Malengreau : L'interviewé se remémore l'année 1985, où son film "Des Mortes" a été projeté au festival de Malengreau, se rappelant l'esthétique particulière du programme. Il précise que les projections avaient lieu au Jacques Franck, même s'il se souvient d'autres lieux comme le Passage 44 et à Woluwe. Activités et Projets : Il évoque un stage qu'il aurait probablement fait en 1984, se demandant ce qu'il faisait cette année-là. Il mentionne aussi avoir suivi de près le programme du festival et d'autres événements similaires à Bruxelles, comme le Festival du Film Fantastique. Films et Projets Personnels : L'interviewé a mentionné plusieurs projets et idées originales : Techno-auto : un film projeté dans une voiture, donnant l'illusion que le paysage défilait devant les spectateurs comme s'ils roulaient. Kodachrome et ADF : des pellicules qu'il a utilisées, notamment des cartouches reconditionnées par ADF, une entreprise locale. Pellicule Super 8 de l'Allemagne de l'Est : une bobine qu'il a achetée dans les années 80. Béton Crise : un clip musical tourné en Super 8, disponible sur YouTube et le site de Gerda (gerda85.be). Techniques de Montage et Archives : Il mentionne sa méthode de travail, enregistrant d'abord le son direct puis ajoutant la musique. Il prévoit de numériser certains de ses vieux films pour les partager sur son blog intitulé "Mémoires du futur", où il publie principalement sur la musique mais aussi ses films Super 8.

#5
1902 - Festival National du Film Super 8

Gigi nous raconte les débuts du festival et son implication dans celui-ci. C’est grâce à cette belle expérience qu’elle a pu créer le BIFFF avec, entres autres, Bonzo et Delmotte. Au Festival... (voir plus)
Gigi nous raconte les débuts du festival et son implication dans celui-ci. C’est grâce à cette belle expérience qu’elle a pu créer le BIFFF avec, entres autres, Bonzo et Delmotte. Au Festival National du Super 8, ils formaient une bande d’ami.e.s coréalisateurs, dont Jean-Caude Bronckart faisait partie, mais aussi Jenny Pirotte, Jacques Vanden Borre... Leur moyen de s’exprimer, c’était de réaliser un film, et ils en ont réalisé beaucoup.
  • 1902 - 01 - BNA-BBOT
  • Gigi commence par évoquer un film réalisé avec des amis, notamment Jean-Claude, Jacques et Jenny, qui n'étaient pas journalistes ni hautement diplômés. Le film traite de la mort de son ami d'enfance, tué par un policier, le film s'appelle Alain Ruickiner avec le sous-titre « Nous sommes tous en danger ». Jean-Claude Bronckart a aussi contribué à ce film. Gigi souligne que l'équipe, peu nombreuse, apparaissait toujours dans le générique et travaillait souvent ensemble, comme des co-réalisateurs. Ils montrent des albums et des images de tournage, évoquant plusieurs projets, dont certains récompensés. Elle parle également de son frère décédé et de son rôle d'acteur dans les films. Il mentionne un projet de Jean-Claude sur des plantes carnivores et d'autres films non montés ou montrés. Enfin, ils discutaient souvent de leurs tournages en super 8 et de techniques comme la solarisation.

  • 1902 - 02 - BNA-BBOT
  • Gigi mentionne un festival à Paris et partage une photo de Malangreau jeune. Malangreau travaillait sur le premier Festival Super 8 et montrait des films du club Messina. Gigi apprend à organiser des festivals grâce à lui. Ils évoquent aussi l'aide apportée à l'organisation des premiers festivals notamment le festival BIFF né en 92 ou 93 avec entres autres Bonzo et Delmotte. Ils discutent des premières éditions des festivals, le premier ayant eu lieu en 74, avec des photos de 75. Gigi mentionne Martine WILLEQUET, comédienne belge, participant aux montages chez eux. Ils parlent de Jean-Claude, un concierge clé d'or à l'hôtel Palace, qui vendait aussi des appareils photo et des filtres, utilisés pour le film "Skido" en 76. Enfin, Gigi évoque un petit film, "L'insolente question", où ils demandaient aux gens leur avis sur le fait que le roi Baudouin et la reine Fabiola n'avaient pas d'enfants.

  • 1902 - 03 - BNA-BBOT
  • Gigi montre sa machine de montage et des petits films de trois minutes développés chez Kodak. Jean-Claude, passionné de photo et de film, s'occupait principalement du montage. Gigi raconte comment ils ont commencé à faire des films ensemble avec une bande de copains travaillant au magasin Le Bon Marché, où ils se réunissaient pour manger. Jean-Claude a initié Gigi et Jacques à la photographie et au cinéma. Gigi a suivi une formation en photographie, mais préférait l'aspect créatif de la réalisation de films. Le groupe réalisait des petits films en utilisant divers moyens pour financer leur passion, comme la vente de bijoux, de pompons et de produits de beauté. Ils ont réalisé un film, "Pour trois minutes de gloire", sur des bodybuilders, où un participant expliquait que tout cela était pour trois minutes de gloire. Gigi insiste sur l'importance de l'expérience collective et du groupe dans cette aventure.

  • 1902 - 04 - BNA-BBOT
  • Gigi parle de plusieurs films qu'elle a réalisé ou auxquels elle a participé. Parmi eux, un film sur la guerre au barrage de Couvain, où les habitants se sont opposés à un projet de barrage. Il mentionne aussi un film avec Ève Calingaert intitulé "Contes de ma mère folle" et un documentaire sur Antoine Pompe, un architecte de 105 ans qui a utilisé le béton pour la première fois dans ses constructions. Gigi évoque les ateliers de cinéma Super 8 où elle enseignait le montage. Elle parle également d'un film sur la communauté turque en Belgique et d'un autre intitulé "Malou", sur une femme très pauvre qui chante dans les rues. Un film comique avec Alain Thierry, qui fait des imitations, est aussi mentionné. Enfin, Gigi évoque Lou Deprijck, un chanteur récemment décédé, et un film qu'elle a fait avec Agnès Bozzo dans une maison rue Potagère, désormais démolie.

  • 1902 - 05 - BNA-BBOT
  • Gigi parle de divers projets et films auxquels elle a participé. Elle mentionne plusieurs festivals, notamment ceux où elle travaillait avec Robert Malengreau et Jean-Claude Bronckart, accueillant des invités internationaux. Elle évoque des films comme "Froid de cœur" (1982), "Misoga" sur les opposants à Mobutu, et "Levi-Rollin" sur des animations et spectacles, y compris une équipe de skieurs. Elle discute aussi de son implication dans l'organisation des festivals et de ses activités de projection et d'administration, tout en travaillant à l'ONSS. Gigi exprime sa satisfaction d'avoir contribué à ces événements et se souvient avec émotion des moments marquants de sa carrière.

  • 1902 - 06 - BNA-BBOT
  • Gigi discute de divers projets de films, dont certains inachevés comme "La Pince à ongles", réalisé en partie dans un grand hôtel. Elle mentionne "Le Danseur de Manhattan" et "24 images, 45 tours", ainsi que des projets liés à des événements ou des concours comme "Marbella", où ils ont fait des films avec des enfants invités par le Club Med. Gigi parle également de "Smash", un film humoristique, et "Alors ça pousse", centré sur l'écologie avant l'heure. Elle évoque Stéphane Stemmel, un humoriste, et "Le Pendule d'Alice Galouin", sur une femme mythique. Enfin, il mentionne des films faits avec des enfants comme "El Jaws d'Ibiza".

  • 1902 - 07 - BNA-BBOT
  • Gigi évoque plusieurs films réalisés, comme "Je m'appelle Patricia et je visite la RTB", dirigé par Christian Mesnil, où elle a joué un rôle amusant. Elle parle également du "Rabatteur", un film sur les montagnes de détritus aux Philippines.Gigi exprime sa satisfaction quant à sa carrière et mentionne son implication dans l'organisation des festivals, y compris la gestion technique, les projections et les tâches administratives. Elle a aussi travaillé à l'ONSS, prenant des pauses carrières pour se consacrer aux festivals.

#4
1903 - Festival National du Film Super 8

Manuel est un artiste belge, peintre et dessinateur. C’est par le Festival Super 8 qu’il a découvert le cinéma et que sa carrière a été lancée. Il nous parle de Robert Malengreau, du groupe ... (voir plus)
Manuel est un artiste belge, peintre et dessinateur. C’est par le Festival Super 8 qu’il a découvert le cinéma et que sa carrière a été lancée. Il nous parle de Robert Malengreau, du groupe KLOAK et de la la totale liberté que permettait le cinéma Super 8 à cette époque.
  • 1903 - 01 - BNA-BBOT
  • Dans cette partie de l'interview, Manuel parle de l'utilisation de la caméra Super 8, une caméra muette qu'il a utilisée principalement pour des films expérimentaux et d'animation. Il mentionne les avantages et les limitations techniques de cette caméra, notamment sa capacité à filmer dans des conditions de faible luminosité grâce à un obturateur unique. Manuel Gomez évoque également ses débuts avec cette caméra dans les années 1980 et un article du journal "Vision" qui parlait de ses films. Il mentionne quelques-uns de ses films, notamment "Voyage instantané", "Les rites nocturnes d'Isis" et "Conte obscur". Il rappelle aussi que deux de ses films ont été projetés au Festival de Cannes dans la section Super 8 de la Quinzaine des Réalisateurs.

  • 1903 - 02 - BNA-BBOT
  • Dans cette partie de l'interview, Manuel raconte son parcours dans le cinéma d'animation et son expérience avec le Super 8. Manuel Gomez, professeur d'art, a été introduit au Super 8 par Jean-Claude Derudder, un professeur intéressé par ce médium. En 1978, il a réalisé son premier film d'animation intitulé "Allumettes, gentille Allumettes" avec deux autres étudiants. Il explique le processus laborieux de l'animation, où il faut déplacer des objets image par image, nécessitant souvent plusieurs heures de travail pour quelques secondes de film. Manuel Gomez raconte comment cette expérience l'a fasciné et l'a poussé à poursuivre dans le domaine de l'animation. En 1983, lors d'un festival à Bruxelles, il rencontre Gérald Frydman, un cinéaste d'animation, qui l'encourage à continuer dans cette voie. Frydman produit ensuite son premier film en 35 mm, "Voyeur". Il mentionne également l'influence de Raoul Servais, un autre cinéaste d'animation, dont les films l'ont fortement impressionné pendant ses études à Mons. Manuel Gomez décrit son film "Voyeur", réalisé directement sur pellicule transparente nettoyée à l'eau de Javel, inspiré par Norman McLaren, un célèbre cinéaste canadien.

  • 1903 - 03 - BNA-BBOT
  • Dans cette partie de l'interview, Manuel parle de ses premières participations à des festivals et de ses expériences marquantes en tant que cinéaste de Super 8. Manuel Gomez se rappelle que sa première participation à un festival remonte à 1978 avec le film "Allumettes, Gentil Allumettes", qui a été primé. Il mentionne avoir été invité à plusieurs festivals internationaux, notamment à Kelibia en Tunisie et à Chicoutimi au Canada. Il décrit ces expériences comme mémorables et souligne l'accueil chaleureux et les conditions de projection souvent spectaculaires malgré des environnements parfois austères. Manuel se souvient particulièrement du festival de Chicoutimi, où il a été impressionné par la maison de culture locale au milieu de ce qu'il décrit comme une région presque désertique. Il a été invité à plusieurs reprises, notamment pour une rétrospective de ses films. Il explique que certaines invitations étaient couvertes par des budgets de festivals ou via le ministère de la Communauté française. Cependant, pour d'autres festivals comme ceux de New York ou São Paulo, il n'a pas toujours été en mesure de s’y rendre. Manuel parle de Robert Malengreau, un journaliste et organisateur de festivals très influent, qui réussissait à attirer des cinéastes du monde entier. Malengreau était connu pour offrir l'hébergement et les repas aux participants, tandis que ceux-ci payaient souvent leur propre billet d'avion.

  • 1903 - 04 - BNA-BBOT
  • A l'école normale de Mons, Manuel avait des compagnons de classe comme Jean-Claude Ruder, Louis Savary, et Marianne Penasse. Penasse, plus âgée, était professeure et la compagne de Jean-Claude Ruder à l'époque. Ces individus formaient un groupe théâtral provocateur appelé "KLOAK groupe théâtre". Le Super 8 offrait une liberté totale, sans contraintes, permettant une créativité débridée, contrairement aux contraintes modernes souvent auto-imposées. Ses films ont souvent été primés et sélectionnés dans divers festivals. Par exemple, "Les rites nocturnes d'Isis" a été présenté à Cannes en 1980. Manuel participait chaque année avec un nouveau film au festival, créant un film par an de 1978 à 1982.

  • 1903 - 05 - BNA-BBOT
  • Dans cette partie de l'interview, Manuel discute du déclin du Super 8 et de ses projets futurs. Le dernier festival Super 8 s'est tenu en 1994, organisé par Robert Malengreau. Malengreau a délégué l'organisation après avoir quitté son poste vers 1987-1988. Manuel explique que le déclin du Super 8 est dû à l'émergence de la vidéo, qui a progressivement pris le dessus en raison de sa praticité et de son coût inférieur. Malgré le déclin, Manuel exprime son affection pour le Super 8 en raison de son esthétique unique. Il apprécie l'aspect granuleux et légèrement flou de l'image, ainsi que les imperfections naturelles comme les brûlures de pellicule. Manuel évoque un projet de long-métrage en Super 8, motivé par son désir de jouer avec les caractéristiques visuelles distinctives de ce format. Il précise que ses derniers travaux ne sont pas des animations mais des films expérimentaux. Dans ces œuvres, il se filme souvent lui-même dans diverses situations, ce qui simplifie le processus de production. Christian Leroy, un musicien de la région de Mons, a toujours composé la musique pour ses films.

#3
1904 - Festival National du Film Super 8

Marie-Anne faisait partie du groupe KLOAK Groupe Théâtre, avec - entre autres – Louis Savary et Jean-Claude Derruder. Le KLOAK était producteur, cela leur permettait d’acheter du matériel pour... (voir plus)
Marie-Anne faisait partie du groupe KLOAK Groupe Théâtre, avec - entre autres – Louis Savary et Jean-Claude Derruder. Le KLOAK était producteur, cela leur permettait d’acheter du matériel pour le théâtre et le cinéma. Seule femme de l’équipe, Marie-Anne Penasse nous raconte pourquoi elle a décidé de faire des films afin de faire passer un message sur la condition féminine.
  • 1904 - 01 - BNA-BBOT
  • Marie-Anne, membre du KLOAK Groupe Théâtre, explique leur mode de fonctionnement collaboratif pour produire des films Super 8 entre 1975 et 1980. Elle souligne que bien qu'elle était la seule femme réalisatrice du groupe, ses films se concentraient sur des thématiques féminines, contrairement à ses collègues qui abordaient des sujets sociaux plus généraux. Marie-Anne mentionne que les films ont été créés avec des moyens limités, souvent en utilisant des ressources du groupe de théâtre. Les bandes-sons étaient ajoutées après le montage des images. Elle souligne également l'importance des festivals organisés par Robert Malengreau et autres, où ses films ont remporté plusieurs prix.

  • 1904 - 02 - BNA-BBOT
  • L'intérêt pour le Super 8 au sein du groupe de théâtre a été initié par Jean-Claude Derudder et Louis Savary, qui utilisaient ce médium pour documenter des sujets locaux, comme la fermeture des charbonnages. Le financement pour l'équipement Super 8 provenait des revenus des spectacles du théâtre, permettant l'achat de caméras, projecteurs et autres matériels nécessaires. Mais elle revient aussi sur les coûts des outils de production, mais aussi toutes les étapes de réalisation, le développement ou encore le montage des films. Marie-Anne avec Jean-Claude Bronckart, animaient des ateliers pour enseigner la réalisation et le montage en Super 8, soulignant l'aspect artisanal et communautaire de cette pratique.

  • 1904 - 03 - BNA-BBOT
  • Le Super 8 représentait un cinéma indépendant, offrant une grande liberté artistique sans nécessiter de gros moyens financiers. Cela permettait aux cinéastes de traiter n'importe quel sujet, y compris des thèmes révolutionnaires ou sociaux. Le groupe était influencé par le cinéma italien, notamment les films de Frederico Fellini. Tous étaient des passionnés de cinéma, certains ayant des formations artistiques. Marie-Anne préférait les caméras muettes et ajoutait le son en post-production. Les films ont été projetés dans divers festivals à travers le monde. Marie-Anne se souvient particulièrement d'un festival en Italie en 1982, pendant la Coupe du Monde de football, où les projections étaient interrompues pour diffuser les matchs. Marie-Anne appréciait particulièrement l'écriture de scénarios et le montage, trouvant que le film se construisait véritablement à cette étape. Le tournage était vu comme une étape fastidieuse nécessitant de nombreuses répétitions, ce qui rendait le processus long et parfois frustrant.

  • 1904 - 04 - BNA-BBOT
  • Marie-Anne précise que les réactions sur les films varient selon les contextes culturels, pays où la projection s’effectue, sujets abordés. Les prix reçus par les films retournaient au groupe de théâtre qui les produisait. Marie-Anne mentionne vaguement la possibilité d'avoir gagné un projecteur Super 8, mais n'en est pas certaine. Elle explique que le tournage était vu comme une étape fastidieuse nécessitant de nombreuses répétitions, ce qui rendait le processus long et parfois frustrant. Ces étapes favorites étaient l’écriture de scénario et le montage, considérant que le film se construisait réellement à cette étape.

  • 1904 - 05 - BNA-BBOT
  • Marie-Anne nous explique qu’elle n'a pas poursuivi de carrière dans le cinéma. Les films étaient pour elle un loisir, comme le théâtre amateur, et elle a apprécié l'expérience sans vouloir en faire une profession. Après la dissolution du groupe de théâtre et du groupe Super 8 dans les années 80, chacun a pris des chemins différents. Certains ont continué dans le cinéma, comme Manuel Gomez qui a poursuivi dans le cinéma d'animation. Elle trouve important de montrer ces films, car ils reflètent une époque de création et de libération de la parole post-68. Les films ont une valeur historique et sociale, notamment ceux réalisés dans le borinage, un ancien bassin minier belge, mettant en lumière la vie locale et les luttes sociales de l'époque. Les films du groupe abordaient souvent des thèmes sociaux et historiques, et étaient parfois projetés dans des cafés locaux, permettant des échanges avec la population. Ce cinéma avait une dimension sociale importante, favorisant les contacts et la compréhension entre les intellectuels et les habitants locaux.

  • 1904 - 06 - BNA-BBOT
  • Marie-Anne accepte que ses films soient projetés en pellicule, mais pour certains don’t elle ne dispose pas de copie numériqe elle craint les dommages potentiels pendant les projections, ayant déjà vécu des expériences où la pellicule a été endommagée ou brûlée. Les copies des films peuvent être diffusées librement, mais les originaux sont considérés comme une propriété familiale, destinée à ses enfants et petits-enfants. Marie-Anne souligne l'importance de conserver ces films comme une mémoire de son passé et de les transmettre à sa famille. Elle est consciente des risques de perte et de détérioration des films, surtout quand ils voyageaient à l'étranger avec des responsables qui devaient les surveiller attentivement. Elle exprime encore une fois sa passion pour le montage, qu'elle trouvait particulièrement captivant. Elle regrette de ne pas avoir poursuivi des études en montage cinématographique, bien qu'elle soit satisfaite de son parcours de vie globalement.

#2
1905 - Festival National du Film Super 8

Monique a étudié le cinéma à l’INSAS. Elle a coréalisé un film avec Pascal Delaunois et João Brehm sur le peintre belge Albert Trebla. Dans cette interview, nous en découvrons un peu plus ... (voir plus)
Monique a étudié le cinéma à l’INSAS. Elle a coréalisé un film avec Pascal Delaunois et João Brehm sur le peintre belge Albert Trebla. Dans cette interview, nous en découvrons un peu plus sur ce personnage multidimensionnel et haut en couleurs, qui aimait tant son hôtel particulier.
  • 1905 - 01 - BNA-BBOT
  • Monique discute de l'état de ses films Super 8, mentionnant qu'une partie du son est inutilisable à cause de dégâts physiques sur la pellicule. Cependant, le son a été numérisé malgré des coupures étranges qui semblent correspondre à des tentatives de synchronisation du son avec l'image lors de la création initiale du film. Le film en question a été réalisé à trois, incluant Monique, un peintre et vidéaste, et une autre personne. Le peintre a travaillé sur l'image du film, y compris une séquence finale où il a peint chaque image sur la pellicule, notamment le Palais de Justice en rouge, avec une loupe. Pour des raisons de conservation Monique explique que le film n'a été projeté que cinq fois environ et pour autant il montre déjà des signes de détérioration importante, notamment des pièces endommagées et des griffures potentielles sur l'image due à son âge.

  • 1905 - 02 - BNA-BBOT
  • Monique explique que le film sur le peintre Albert Tremblay n'était pas un projet étudiant à l'INSAS, Albert Tremblay était un personnage âgé à l'époque, propriétaire d'un hôtel qu'il avait transformé en musée en peignant partout, y compris sur les nappes, les draps, et les plafonds. L’artiste utilisait des techniques artistiques uniques, telles que les monolignes, où il traçait continuellement sur la nappe sans interruption, ainsi que des poèmes visuels où il combinait des mots et des images sur des rouleaux de papier peint. La participation au festival et la reconnaissance obtenue ont été cruciales pour la réalisation du film, offrant un soutien matériel et une validation de l'originalité du sujet et de la qualité de leur approche.

  • 1905 - 03 - BNA-BBOT
  • Monique explique que le film sur Tremblay a été tourné en super 8. Le son était enregistré en direct pendant une interview dans l'hôtel-musée de Tremblay. Il n'y avait pas de montage sonore complexe ; l'enregistrement était direct et immersif, capturant ses réflexions sur l'art et la création. Au delà du film il y avait également des chansons de Brigitte Fontaine, Tremblay était très intéressé par la musique et des instruments étaient souvent présent dans ses tableaux. * Elle revient également sur les droit d’auteur des chansons, qui à cette époque dans le cinéma super 8 il était rare de réellement se préoccuper des droits musicaux.

  • 1905 - 04 - BNA-BBOT
  • Après avoir acheté une caméra Super 8 pour des vidéos de voyage, l'équipe n'avait pas initialement l'intention de continuer avec ce format après le film sur Albert Tremblay. Le passage au 16 mm était un objectif plus sérieux à l'INSAS, où ils ont réalisé un court-métrage noir et blanc sous la direction d'André Delvaux. Le festival Super 8 a continué jusqu'en 1988, avant de fusionner avec le festival du film indépendant. Malgré la transition vers la vidéo, les premières années étaient dominées par le Super 8, un choix pratique pour la conservation de qualité des films.

  • 1905 - 05 - BNA-BBOT
  • L'intervieweuse interroge sur la place des femmes dans les festivals à l'époque. Bien que cela puisse avoir été difficile, Monique ne s'en est pas rendu compte à l'époque et a continué à avancer sans se poser de questions. Elle reconnaît rétrospectivement que cela aurait pu être plus compliqué, même à l'INSAS.

  • 1905 - 06 - BNA-BBOT
  • Monique évoque l'importance du Super 8 dans le contexte de l'époque, où il représentait une opportunité pour tous d'accéder au cinéma. Il était utilisé pour des documentaires, de la fiction, de l'expérimental, permettant ainsi une large diversité de productions cinématographiques. Cette accessibilité a favorisé un mouvement d'idées, de débats et d'expérimentations artistiques, reflétant une époque d'effervescence culturelle et sociale post-1968. L'interview se termine sur une note de nostalgie et de réflexion sur l'évolution des mouvements culturels et sociaux depuis cette époque, avec une mention spéciale sur l'importance du Super 8 comme catalyseur d'innovation cinématographique et sociale.

#1
1906 - Festival National du Film Super 8

Martine était autodidacte dans le cinéma. Cela lui plaisait d’être libre avec la caméra, réaliser des petits films Super 8 seule avec ses comédiens, dont Jean-Claude Adelin, qui s’est ... (voir plus)
Martine était autodidacte dans le cinéma. Cela lui plaisait d’être libre avec la caméra, réaliser des petits films Super 8 seule avec ses comédiens, dont Jean-Claude Adelin, qui s’est finalement lancé dans le dressage artistique. On apprend beaucoup de choses, avec Martine, la joie du festival, l’ambiance parfois un peu punk qui y régnait, mais aussi pourquoi il y avait moins de femmes cinéastes dans la programmation.
  • 1906 - 01 - BNA-BBOT
  • Martine, artiste multidisciplinaire, raconte comment elle a découvert le Festival Super 8 grâce à une communauté d'amis artistes, principalement dans les arts vivants. Bien qu'elle vienne des arts plastiques, son intérêt pour le cinéma et la photographie l'a poussée à explorer le Super 8. * Martine et ses amis appréciaient la liberté et l'autonomie offertes par le Super 8, permettant de tourner des films sans une grande équipe ou des moyens financiers importants. Cette autonomie a été cruciale pour Martine, qui se considérait comme timide et préférait travailler de manière indépendante. Le Super 8 a permis à des autodidactes comme elle de s'exprimer artistiquement sans les contraintes traditionnelles du cinéma professionnel.

  • 1906 - 02 - BNA-BBOT
  • Martine a commencé à tourner ses films en Super 8 vers l'âge de 23-24 ans. Les festivals de Super 8 se tenaient principalement au Jacques Franck et parfois au Passage 44. Martine se souvient de l'ambiance chaleureuse où elle retrouvait régulièrement des connaissances, composées de comédiens, d'artistes plasticiens et de personnes engagées dans différents domaines artistiques. À l'époque, faire des films était souvent réservé à ceux qui avaient des moyens financiers ou des connexions, notamment dans des écoles de cinéma coûteuses comme l'INSAS. Le Super 8 et le soutien du Centre Super 8 de Bruxelles ont offert une alternative plus démocratique, permettant à des jeunes de divers milieux de s'exprimer artistiquement. Pour Martine et ses pairs, gagner un prix au festival était important, car le jury était composé de personnes influentes et reconnues dans le milieu artistique. Malgré l'absence de liens étroits avec des écoles de cinéma comme l'INSAS ou l'IAD, Martine et ses amis étaient bien informés et actifs dans la scène culturelle bruxelloise. Cette période était marquée par une avant-garde artistique vibrante.

  • 1906 - 03 - BNA-BBOT
  • Le festival Super 8 se distinguait par son absence de gatekeepers (barrières à l'entrée), rendant la participation accessible à tous, y compris aux jeunes créateurs sans ressources financières importantes. Gagner un prix au festival était significatif, même si les prix consistaient principalement en matériel de tournage comme de la pellicule Kodak. Il y avait aussi des équipements et accessoires récupérés dans des brocantes, car le Super 8 était déjà perçu comme dépassé dans les années 80. Elle a également recruté des talents dans les cafés qu'elle fréquentait, enrichissant ainsi ses films avec des personnalités authentiques et variées.

  • 1906 - 04 - BNA-BBOT
  • Martine évoque des discussions passionnées sur le cinéma en petits comités lors du festival. Elle mentionne les interactions avec divers groupes artistiques. Elle conserve encore des photos de cette époque. Martine nous rappelle que les films présentés au festival étaient très variés, allant des expérimentations farfelues à des œuvres plus sérieuses et artistiques. Les jury préféraient les films montrant une vraie démarche cinématographique plutôt que ceux faits uniquement pour le plaisir. Bruxelles avait un milieu culturel très connecté où tout le monde finissait par se connaître, facilitant ainsi les collaborations et les échanges artistiques.

  • 1906 - 05 - BNA-BBOT
  • Martine mentionne avoir gagné des prix pour la plupart de ses films, même si ses souvenirs ne sont pas toujours précis. Recevoir des prix et des retours positifs a grandement encouragé Martine. Elle souligne que ces reconnaissances lui ont donné la confiance nécessaire pour continuer à créer, malgré sa timidité initiale. Malgré des interruptions dans sa carrière professionnelle, notamment un projet avorté entre ses deux longs métrages, Martine a continué à créer des films. Elle est revenue à une approche plus autonome avec un caméscope de touriste, soulignant l'importance de ses débuts en Super 8 pour sa capacité à travailler indépendamment.

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