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    Festival National du Film Super 8

#7
1892 - Festival National du Film Super 8

Robert Malengreau a créé le Festival National du film Super 8 en Belgique suite à la découverte d’un festival en France. Ce dernier, lancé par Jérôme Diamand Berger et Dimitri Davidenko, ... (read more)
Robert Malengreau a créé le Festival National du film Super 8 en Belgique suite à la découverte d’un festival en France. Ce dernier, lancé par Jérôme Diamand Berger et Dimitri Davidenko, avait lieu dans le théâtre Pierre Cardin, à Paris, et des réalisateurs tels que Chris Marker venaient y projeter leurs films tournés en Super 8. Robert Malengreau a donc souhaité faire de même en Belgique, et la première édition de 1974 a démarré fort au Passage 44. Grâce à ce format, tout le monde pouvait devenir cinéaste. Il nous parle de ses films perdus, de Jean-Claude Bronckart, ce jeune cinéaste talentueux avec qui il les réalisait, de Marcel Croës, de la programmation du festival et des rencontres avec les cinéastes du monde entier. Il était critique de cinéma aussi et collectionneur de timbres axés sur la même discipline. Passionné. S’il avait su qu’on se serait intéressé à ces archives dix ans après les avoir jetées, il les aurait gardées…
  • 1892 - 01 - BNA-BBOT
  • Explication du lancement du festival, Robert Malengreau raconte comme il a mis en place le festival. En s’inspirant du festival du Super 8 en France. C’est devenu international et ils rencontraient des réalisateurs de partout dans le monde. L’avantage le super 8 tout le monde pouvait tourner, et cela à faire reconnaitre plein de grands réalisateurerices.

  • 1892 - 02 - BNA-BBOT
  • Monsieur Malengreau a réalisé des films en super 8 mais malheureusement il a jeté à la poubelle toutes ses bobines. Il raconte comment il a réalisé ses films avec d’autres réalisateurs. Il avait aussi créé une revue qui s’appelait « Cinéma belge ». Il nous explique aussi comment il faisait la programmation du festival. Selon lui la liberté du Super 8 c’est de pouvoir tout tourner à un prix raisonnable pas comme le 35 millimètres.

  • 1892 - 03 - BNA-BBOT
  • Il nous raconte aussi son parcours professionnel avant le festival. Il était journaliste et critique de cinéma. Il nous raconte aussi sa passion de collectionner les timbres de cinéma. Une grosse partie des archives du festival à été liquidée. Le festival a montré beaucoup de films philippins et thaïlandais mais aussi des films de sourds, il y avait des rencontres avec des sourds. Il raconte aussi comment se déroulait les catégories du festival et les différents prix pour les gagnants

  • 1892 - 04 - BNA-BBOT
  • Le festival était très inégal en qualité parce qu’ils acceptaient beaucoup de films. Il y avait chaque année un pays représenté. Le festival a été très bien accueilli par les professionnels du cinéma dans d’autres pays. Robert Malingreau avait aussi une émission de critique de cinéma de 1982 à 1995 sur la RTBF.

#6
1901 - Festival National du Film Super 8

Nicolas Deschuyteneer, connu aussi sous le nom de Nicolas Ekla, est réalisateur et musicien. Il a participé aux ateliers Super 8 organisés par le centre du cinéma Super 8 dans son adolescence, et ... (read more)
Nicolas Deschuyteneer, connu aussi sous le nom de Nicolas Ekla, est réalisateur et musicien. Il a participé aux ateliers Super 8 organisés par le centre du cinéma Super 8 dans son adolescence, et ça l’a lancé. Il nous parle de son film « Des morts » et de la présence de Derek Jarman au festival, de son parcours et du DIY, il a beaucoup filmé en Super 16, et c’est encore le cas maintenant.
  • 1901 - 01 - BNA-BBOT
  • Lors de cette interview, l'interviewé raconte son initiation au cinéma par le biais de stages organisés dans un centre à Ixelles, où il a rencontré Michel Van Der Zeek. Il mentionne avoir emprunté une visionneuse qu'il possède toujours, et que c'est à partir de ce moment qu'il a commencé à faire des films. Un des moments marquants de sa carrière a été la rencontre avec Derek Jarman lors d'un festival. Jarman, costumé en moine noir, a présenté des films impressionnants en 1979 ou 1980. L'interviewé parle également de ses propres films, notamment des morts, tourné dans un cimetière abandonné à Wolluwe. Ce film, jugé naïf par l'interviewé, met en scène un personnage essayant de s'échapper d'un endroit mortifère avec l'aide d'un autre personnage qui lui laisse un bac de bière, lui permettant de sauter un mur. Le film est décrit comme une œuvre d'ambiance avec une musique minimaliste composée par l'interviewé, et dure entre 12 et 15 minutes.

  • 1901 - 02 - BNA-BBOT
  • L'interviewé évoque la création de son film "West", qu'il considère comme un vrai western, tourné dans une usine à Berlin. Il explique que son intérêt pour le cinéma a commencé de manière inattendue, sans influence familiale, et qu'il aimait les westerns et le théâtre depuis son enfance. Son engagement pour le cinéma a été renforcé par l'atmosphère culturelle des années 70 et 80, marquée par le mouvement punk et la New Wave. Il a commencé avec une caméra Super 8 Canon 514 XL, réputée indestructible. Malgré une tentative de projet sérieux interrompue par un accident de caméra, il a persisté. Il raconte également ses expériences de tournage à Deux Acres, un lieu pratique et économique pour ses productions indépendantes. Avec son partenaire Jelly's, ils réalisent des films en Super 16, malgré les refus systématiques de financement par les commissions officielles en raison de leur approche DIY. Leur méthode de travail inclut des tournages économes en prises et un montage prédécoupé, fidèle à leurs débuts en Super 8.

  • 1901 - 03 - BNA-BBOT
  • L'interviewé parle de ses débuts dans le cinéma et de son parcours, en passant de films Super 8 à des productions en Super 16. Il évoque ses premiers projets, souvent tournés de manière artisanale, notamment un western en Super 8 gonflé en 16 mm aux Pays-Bas. Il insiste sur l'importance du son direct et la complexité de synchroniser le son et l'image, surtout en travaillant avec des pellicules. Il mentionne son passage à l'IAD, où il n'a pas terminé son cursus, et son expérience en régie à RTL, où il a rencontré des collaborateurs influents. Son premier film en 16 mm, "Le Détournement du fleuve", est en cours de remasterisation pour conserver son œuvre. Il travaille également avec son partenaire Jelly's sur des films en Super 16, malgré les difficultés de financement. Leur méthode de tournage reste économe et planifiée à l'avance, fidèle à leurs débuts. L'interviewé révèle son attachement aux westerns, qu'il continue de regarder et de produire. Il partage aussi des anecdotes sur des tournages collectifs et ses efforts pour préserver ses films en les remasterisant.

  • 1901 - 04 - BNA-BBOT
  • L'interviewé poursuit en expliquant comment il a évolué dans le cinéma de manière DIY (Do It Yourself). Après ses premiers films en Super 8, il a continué à produire des films en Super 16, notamment "Le Détournement du Fleuve" en 1993. Il mentionne un projet ambitieux, un long-métrage autoproduit en Super 16 intitulé "Pas de fleurs pour la jeunesse épuisée", tourné en 1993. Malheureusement, ce film n'a jamais été achevé faute de financements pour le gonfler en 35 mm. Ensuite, il évoque ses souvenirs de montage sur la table de montage de Boris Lehmann, un cinéaste et monteur belge, qui avait installé sa table dans la maison des parents de l'interviewé. Il décrit également un autre projet de film de science-fiction dystopique qu'il avait proposé mais qui avait été rejeté par les commissions de financement, en partie à cause de son thème sombre et de l'utilisation d'injections pour effacer la mémoire des prisonniers. Enfin, l'interview se termine par une discussion sur le festival de Malengros où il avait projeté l'un de ses films, "Des Mortes", en 1985. Il se rappelle de la présentation anonyme de son film parmi d'autres courts-métrages et des invités prestigieux qui étaient mis en avant lors du festival.

  • 1901 - 05 - BNA-BBOT
  • Années 80 et Festival de Malengreau : L'interviewé se remémore l'année 1985, où son film "Des Mortes" a été projeté au festival de Malengreau, se rappelant l'esthétique particulière du programme. Il précise que les projections avaient lieu au Jacques Franck, même s'il se souvient d'autres lieux comme le Passage 44 et à Woluwe. Activités et Projets : Il évoque un stage qu'il aurait probablement fait en 1984, se demandant ce qu'il faisait cette année-là. Il mentionne aussi avoir suivi de près le programme du festival et d'autres événements similaires à Bruxelles, comme le Festival du Film Fantastique. Films et Projets Personnels : L'interviewé a mentionné plusieurs projets et idées originales : Techno-auto : un film projeté dans une voiture, donnant l'illusion que le paysage défilait devant les spectateurs comme s'ils roulaient. Kodachrome et ADF : des pellicules qu'il a utilisées, notamment des cartouches reconditionnées par ADF, une entreprise locale. Pellicule Super 8 de l'Allemagne de l'Est : une bobine qu'il a achetée dans les années 80. Béton Crise : un clip musical tourné en Super 8, disponible sur YouTube et le site de Gerda (gerda85.be). Techniques de Montage et Archives : Il mentionne sa méthode de travail, enregistrant d'abord le son direct puis ajoutant la musique. Il prévoit de numériser certains de ses vieux films pour les partager sur son blog intitulé "Mémoires du futur", où il publie principalement sur la musique mais aussi ses films Super 8.

#5
1903 - Festival National du Film Super 8

Manuel est un artiste belge, peintre et dessinateur. C’est par le Festival Super 8 qu’il a découvert le cinéma et que sa carrière a été lancée. Il nous parle de Robert Malengreau, du groupe ... (read more)
Manuel est un artiste belge, peintre et dessinateur. C’est par le Festival Super 8 qu’il a découvert le cinéma et que sa carrière a été lancée. Il nous parle de Robert Malengreau, du groupe KLOAK et de la la totale liberté que permettait le cinéma Super 8 à cette époque.
  • 1903 - 01 - BNA-BBOT
  • Dans cette partie de l'interview, Manuel parle de l'utilisation de la caméra Super 8, une caméra muette qu'il a utilisée principalement pour des films expérimentaux et d'animation. Il mentionne les avantages et les limitations techniques de cette caméra, notamment sa capacité à filmer dans des conditions de faible luminosité grâce à un obturateur unique. Manuel Gomez évoque également ses débuts avec cette caméra dans les années 1980 et un article du journal "Vision" qui parlait de ses films. Il mentionne quelques-uns de ses films, notamment "Voyage instantané", "Les rites nocturnes d'Isis" et "Conte obscur". Il rappelle aussi que deux de ses films ont été projetés au Festival de Cannes dans la section Super 8 de la Quinzaine des Réalisateurs.

  • 1903 - 02 - BNA-BBOT
  • Dans cette partie de l'interview, Manuel raconte son parcours dans le cinéma d'animation et son expérience avec le Super 8. Manuel Gomez, professeur d'art, a été introduit au Super 8 par Jean-Claude Derudder, un professeur intéressé par ce médium. En 1978, il a réalisé son premier film d'animation intitulé "Allumettes, gentille Allumettes" avec deux autres étudiants. Il explique le processus laborieux de l'animation, où il faut déplacer des objets image par image, nécessitant souvent plusieurs heures de travail pour quelques secondes de film. Manuel Gomez raconte comment cette expérience l'a fasciné et l'a poussé à poursuivre dans le domaine de l'animation. En 1983, lors d'un festival à Bruxelles, il rencontre Gérald Frydman, un cinéaste d'animation, qui l'encourage à continuer dans cette voie. Frydman produit ensuite son premier film en 35 mm, "Voyeur". Il mentionne également l'influence de Raoul Servais, un autre cinéaste d'animation, dont les films l'ont fortement impressionné pendant ses études à Mons. Manuel Gomez décrit son film "Voyeur", réalisé directement sur pellicule transparente nettoyée à l'eau de Javel, inspiré par Norman McLaren, un célèbre cinéaste canadien.

  • 1903 - 03 - BNA-BBOT
  • Dans cette partie de l'interview, Manuel parle de ses premières participations à des festivals et de ses expériences marquantes en tant que cinéaste de Super 8. Manuel Gomez se rappelle que sa première participation à un festival remonte à 1978 avec le film "Allumettes, Gentil Allumettes", qui a été primé. Il mentionne avoir été invité à plusieurs festivals internationaux, notamment à Kelibia en Tunisie et à Chicoutimi au Canada. Il décrit ces expériences comme mémorables et souligne l'accueil chaleureux et les conditions de projection souvent spectaculaires malgré des environnements parfois austères. Manuel se souvient particulièrement du festival de Chicoutimi, où il a été impressionné par la maison de culture locale au milieu de ce qu'il décrit comme une région presque désertique. Il a été invité à plusieurs reprises, notamment pour une rétrospective de ses films. Il explique que certaines invitations étaient couvertes par des budgets de festivals ou via le ministère de la Communauté française. Cependant, pour d'autres festivals comme ceux de New York ou São Paulo, il n'a pas toujours été en mesure de s’y rendre. Manuel parle de Robert Malengreau, un journaliste et organisateur de festivals très influent, qui réussissait à attirer des cinéastes du monde entier. Malengreau était connu pour offrir l'hébergement et les repas aux participants, tandis que ceux-ci payaient souvent leur propre billet d'avion.

  • 1903 - 04 - BNA-BBOT
  • A l'école normale de Mons, Manuel avait des compagnons de classe comme Jean-Claude Ruder, Louis Savary, et Marianne Penasse. Penasse, plus âgée, était professeure et la compagne de Jean-Claude Ruder à l'époque. Ces individus formaient un groupe théâtral provocateur appelé "KLOAK groupe théâtre". Le Super 8 offrait une liberté totale, sans contraintes, permettant une créativité débridée, contrairement aux contraintes modernes souvent auto-imposées. Ses films ont souvent été primés et sélectionnés dans divers festivals. Par exemple, "Les rites nocturnes d'Isis" a été présenté à Cannes en 1980. Manuel participait chaque année avec un nouveau film au festival, créant un film par an de 1978 à 1982.

  • 1903 - 05 - BNA-BBOT
  • Dans cette partie de l'interview, Manuel discute du déclin du Super 8 et de ses projets futurs. Le dernier festival Super 8 s'est tenu en 1994, organisé par Robert Malengreau. Malengreau a délégué l'organisation après avoir quitté son poste vers 1987-1988. Manuel explique que le déclin du Super 8 est dû à l'émergence de la vidéo, qui a progressivement pris le dessus en raison de sa praticité et de son coût inférieur. Malgré le déclin, Manuel exprime son affection pour le Super 8 en raison de son esthétique unique. Il apprécie l'aspect granuleux et légèrement flou de l'image, ainsi que les imperfections naturelles comme les brûlures de pellicule. Manuel évoque un projet de long-métrage en Super 8, motivé par son désir de jouer avec les caractéristiques visuelles distinctives de ce format. Il précise que ses derniers travaux ne sont pas des animations mais des films expérimentaux. Dans ces œuvres, il se filme souvent lui-même dans diverses situations, ce qui simplifie le processus de production. Christian Leroy, un musicien de la région de Mons, a toujours composé la musique pour ses films.

#4
1905 - Festival National du Film Super 8

Monique a étudié le cinéma à l’INSAS. Elle a coréalisé un film avec Pascal Delaunois et João Brehm sur le peintre belge Albert Trebla. Dans cette interview, nous en découvrons un peu plus ... (read more)
Monique a étudié le cinéma à l’INSAS. Elle a coréalisé un film avec Pascal Delaunois et João Brehm sur le peintre belge Albert Trebla. Dans cette interview, nous en découvrons un peu plus sur ce personnage multidimensionnel et haut en couleurs, qui aimait tant son hôtel particulier.
  • 1905 - 01 - BNA-BBOT
  • Monique discute de l'état de ses films Super 8, mentionnant qu'une partie du son est inutilisable à cause de dégâts physiques sur la pellicule. Cependant, le son a été numérisé malgré des coupures étranges qui semblent correspondre à des tentatives de synchronisation du son avec l'image lors de la création initiale du film. Le film en question a été réalisé à trois, incluant Monique, un peintre et vidéaste, et une autre personne. Le peintre a travaillé sur l'image du film, y compris une séquence finale où il a peint chaque image sur la pellicule, notamment le Palais de Justice en rouge, avec une loupe. Pour des raisons de conservation Monique explique que le film n'a été projeté que cinq fois environ et pour autant il montre déjà des signes de détérioration importante, notamment des pièces endommagées et des griffures potentielles sur l'image due à son âge.

  • 1905 - 02 - BNA-BBOT
  • Monique explique que le film sur le peintre Albert Trebla n'était pas un projet étudiant à l'INSAS, Albert Trebla était un personnage âgé à l'époque, propriétaire d'un hôtel qu'il avait transformé en musée en peignant partout, y compris sur les nappes, les draps, et les plafonds. L’artiste utilisait des techniques artistiques uniques, telles que les monolignes, où il traçait continuellement sur la nappe sans interruption, ainsi que des poèmes visuels où il combinait des mots et des images sur des rouleaux de papier peint. La participation au festival et la reconnaissance obtenue ont été cruciales pour la réalisation du film, offrant un soutien matériel et une validation de l'originalité du sujet et de la qualité de leur approche.

  • 1905 - 03 - BNA-BBOT
  • Monique explique que le film sur Trebla a été tourné en super 8. Le son était enregistré en direct pendant une interview dans l'hôtel-musée de Trebla. Il n'y avait pas de montage sonore complexe ; l'enregistrement était direct et immersif, capturant ses réflexions sur l'art et la création. Au delà du film il y avait également des chansons de Brigitte Fontaine, Trebla était très intéressé par la musique et des instruments étaient souvent présent dans ses tableaux. * Elle revient également sur les droit d’auteur des chansons, qui à cette époque dans le cinéma super 8 il était rare de réellement se préoccuper des droits musicaux.

  • 1905 - 04 - BNA-BBOT
  • Après avoir acheté une caméra Super 8 pour des vidéos de voyage, l'équipe n'avait pas initialement l'intention de continuer avec ce format après le film sur Albert Trebla. Le passage au 16 mm était un objectif plus sérieux à l'INSAS, où ils ont réalisé un court-métrage noir et blanc sous la direction d'André Delvaux. Le festival Super 8 a continué jusqu'en 1988, avant de fusionner avec le festival du film indépendant. Malgré la transition vers la vidéo, les premières années étaient dominées par le Super 8, un choix pratique pour la conservation de qualité des films.

  • 1905 - 05 - BNA-BBOT
  • L'intervieweuse interroge sur la place des femmes dans les festivals à l'époque. Bien que cela puisse avoir été difficile, Monique ne s'en est pas rendu compte à l'époque et a continué à avancer sans se poser de questions. Elle reconnaît rétrospectivement que cela aurait pu être plus compliqué, même à l'INSAS.

  • 1905 - 06 - BNA-BBOT
  • Monique évoque l'importance du Super 8 dans le contexte de l'époque, où il représentait une opportunité pour tous d'accéder au cinéma. Il était utilisé pour des documentaires, de la fiction, de l'expérimental, permettant ainsi une large diversité de productions cinématographiques. Cette accessibilité a favorisé un mouvement d'idées, de débats et d'expérimentations artistiques, reflétant une époque d'effervescence culturelle et sociale post-1968. L'interview se termine sur une note de nostalgie et de réflexion sur l'évolution des mouvements culturels et sociaux depuis cette époque, avec une mention spéciale sur l'importance du Super 8 comme catalyseur d'innovation cinématographique et sociale.

#3
1906 - Festival National du Film Super 8

Martine était autodidacte dans le cinéma. Cela lui plaisait d’être libre avec la caméra, réaliser des petits films Super 8 seule avec ses comédiens, dont Jean-Claude Adelin, qui s’est ... (read more)
Martine était autodidacte dans le cinéma. Cela lui plaisait d’être libre avec la caméra, réaliser des petits films Super 8 seule avec ses comédiens, dont Jean-Claude Adelin, qui s’est finalement lancé dans le dressage artistique. On apprend beaucoup de choses, avec Martine, la joie du festival, l’ambiance parfois un peu punk qui y régnait, mais aussi pourquoi il y avait moins de femmes cinéastes dans la programmation.
  • 1906 - 01 - BNA-BBOT
  • Martine, artiste multidisciplinaire, raconte comment elle a découvert le Festival Super 8 grâce à une communauté d'amis artistes, principalement dans les arts vivants. Bien qu'elle vienne des arts plastiques, son intérêt pour le cinéma et la photographie l'a poussée à explorer le Super 8. * Martine et ses amis appréciaient la liberté et l'autonomie offertes par le Super 8, permettant de tourner des films sans une grande équipe ou des moyens financiers importants. Cette autonomie a été cruciale pour Martine, qui se considérait comme timide et préférait travailler de manière indépendante. Le Super 8 a permis à des autodidactes comme elle de s'exprimer artistiquement sans les contraintes traditionnelles du cinéma professionnel.

  • 1906 - 02 - BNA-BBOT
  • Martine a commencé à tourner ses films en Super 8 vers l'âge de 23-24 ans. Les festivals de Super 8 se tenaient principalement au Jacques Franck et parfois au Passage 44. Martine se souvient de l'ambiance chaleureuse où elle retrouvait régulièrement des connaissances, composées de comédiens, d'artistes plasticiens et de personnes engagées dans différents domaines artistiques. À l'époque, faire des films était souvent réservé à ceux qui avaient des moyens financiers ou des connexions, notamment dans des écoles de cinéma coûteuses comme l'INSAS. Le Super 8 et le soutien du Centre Super 8 de Bruxelles ont offert une alternative plus démocratique, permettant à des jeunes de divers milieux de s'exprimer artistiquement. Pour Martine et ses pairs, gagner un prix au festival était important, car le jury était composé de personnes influentes et reconnues dans le milieu artistique. Malgré l'absence de liens étroits avec des écoles de cinéma comme l'INSAS ou l'IAD, Martine et ses amis étaient bien informés et actifs dans la scène culturelle bruxelloise. Cette période était marquée par une avant-garde artistique vibrante.

  • 1906 - 03 - BNA-BBOT
  • Le festival Super 8 se distinguait par son absence de gatekeepers (barrières à l'entrée), rendant la participation accessible à tous, y compris aux jeunes créateurs sans ressources financières importantes. Gagner un prix au festival était significatif, même si les prix consistaient principalement en matériel de tournage comme de la pellicule Kodak. Il y avait aussi des équipements et accessoires récupérés dans des brocantes, car le Super 8 était déjà perçu comme dépassé dans les années 80. Elle a également recruté des talents dans les cafés qu'elle fréquentait, enrichissant ainsi ses films avec des personnalités authentiques et variées.

  • 1906 - 04 - BNA-BBOT
  • Martine évoque des discussions passionnées sur le cinéma en petits comités lors du festival. Elle mentionne les interactions avec divers groupes artistiques. Elle conserve encore des photos de cette époque. Martine nous rappelle que les films présentés au festival étaient très variés, allant des expérimentations farfelues à des œuvres plus sérieuses et artistiques. Les jury préféraient les films montrant une vraie démarche cinématographique plutôt que ceux faits uniquement pour le plaisir. Bruxelles avait un milieu culturel très connecté où tout le monde finissait par se connaître, facilitant ainsi les collaborations et les échanges artistiques.

  • 1906 - 05 - BNA-BBOT
  • Martine mentionne avoir gagné des prix pour la plupart de ses films, même si ses souvenirs ne sont pas toujours précis. Recevoir des prix et des retours positifs a grandement encouragé Martine. Elle souligne que ces reconnaissances lui ont donné la confiance nécessaire pour continuer à créer, malgré sa timidité initiale. Malgré des interruptions dans sa carrière professionnelle, notamment un projet avorté entre ses deux longs métrages, Martine a continué à créer des films. Elle est revenue à une approche plus autonome avec un caméscope de touriste, soulignant l'importance de ses débuts en Super 8 pour sa capacité à travailler indépendamment.

#2
1917 - Festival National du Film Super 8

Christian Van Cutsem a participé à la deuxième version du Festival National Du Super 8 à Liège, en 1980 avec son film “La Chine A Visages Humains”. Passionné de cinéma depuis toujours, il a... (read more)
Christian Van Cutsem a participé à la deuxième version du Festival National Du Super 8 à Liège, en 1980 avec son film “La Chine A Visages Humains”. Passionné de cinéma depuis toujours, il a commencé avec une caméra Super 8 Beaulieu qu’il avait acheté à Jean-Claude Bronckart. Les premières images faites avec cette caméra étaient marquées par son militantisme. Par exemple, il documente en tant que jeune militant communiste la fête du drapeau rouge à Bruxelles ainsi que le mouvement lycéen de l’époque. Lors de cet entretien, Christian nous racontera son parcours comme animateur-cinéaste, son passage à la vidéo et l'importance du cinéma fait par soi-même. Pour lui, s’emparer du cinéma, veut dire exprimer des idées et faire des images qui, autrement, n’auraient pas eu leur place à la télé.
  • 1917 - 01 - BNA-BBOT
  • L'équipe de Peliskan explique que, grâce à un subside européen, iels ont acquis un scanner pour numériser divers formats de films, dont le Super 8, le 9,5 mm et le 16 mm. Iels envisagent de créer une base de données pour valoriser ces films, incluant des interviews et des projections. Christian Van Custem partage sa passion pour le cinéma, née de ses visionnages du Ciné-Club de minuit. Il raconte avoir acheté une caméra et commencé à filmer, évoquant son premier court-métrage sur une manifestation communiste à Bruxelles. Il souligne l'importance du cinéma comme moyen d'expression, en particulier pour des causes sociales et politiques. Christian Van Custem a principalement réalisé des documentaires, notamment à la Fondation Jacquemotte et au Centre Vidéo de Bruxelles, où il a lancé des ateliers vidéo pour divers publics. Il décrit son parcours de transition du Super 8 aux bandes vidéo plus lourdes, insistant sur l'importance d'un matériel accessible pour le public. Il a toujours combiné préoccupations sociales et artistiques. Enfin, il évoque deux films marquants : un film sur le mouvement lycéen et "La Chine à visage humain", un documentaire réalisé après un voyage en Chine en tant que représentant de la jeunesse communiste. Il conclut en insistant sur l'importance de faire des films authentiques, au-delà d'un simple regard d'auteur.

  • 1917 - 02 - BNA-BBOT
  • Il évoque son expérience de tournage en Chine, décrivant la nostalgie et le plaisir qu'il éprouvait à utiliser le Super 8, comparé à un gros crayon. Il se rappelle de la Chine post-Mao avec ses contrastes entre les villes émergentes et les campagnes pauvres. Il mentionne le peu de présence de personnes blanches à cette époque et comment les habitants réagissaient à sa présence. Il parle aussi de son style de tournage, préférant capturer des scènes de la vie quotidienne plutôt que des réunions formelles. Il se souvient d'avoir filmé des bicyclettes, des accidents, et des trains avec des étoiles rouges, tout en soulignant l'intérêt de capturer des scènes authentiques. Discussion sur la durée de son séjour en Chine, qui était d'environ 12 jours à 3 semaines, quand il avait 28 ans. Il précise qu'il a financé son film lui-même, avec peut-être un léger soutien de la Jeunesse communiste. Il parle aussi du processus de montage, évoquant comment il a appris à utiliser l'ellipse pour donner du rythme à ses films. Il aime le montage, mais préfère être présent aux côtés du monteur plutôt que de le faire seul. Enfin, il exprime sa frustration face à l'écriture de scénarios, préférant tourner plutôt que de passer trop de temps à écrire. Il souligne son envie de continuer à filmer, même bénévolement, et sa réticence à se considérer comme un auteur au sens traditionnel.

  • 1917 - 03 - BNA-BBOT
  • Il continue à évoquer l'ambiance particulière autour du Super 8 dans les années 1980, notamment à Saint-Gilles, où il fréquentait un festival même sans y présenter de films. Il décrit ce phénomène comme une "internationale du Super 8" en raison de la diversité et de la vitalité des films qui venaient du monde entier. Les couleurs vibrantes et puissantes du Super 8 l'ont particulièrement marqué, ce qui explique pourquoi il a reçu un prix pour l'image. Il souligne que son film en Chine n'a pas été fait pour le festival, mais qu'il l'a soumis par la suite, étant déjà un habitué de ce type d'événements. À l'époque, ce festival était l'un des seuls à présenter des films amateurs, dans le sens noble du terme, mêlant amateurs et professionnels, avec une forte dimension sociale. Il mentionne qu'il venait d'une famille modeste, mais sa passion pour le cinéma l'a poussé à acquérir une caméra d'occasion pour réaliser ses projets. Il évoque aussi les efforts bénévoles de Gigi, une amie impliquée dans le festival, ainsi que le rôle de certains amis dans la création d'autres festivals comme celui du film fantastique. Enfin, il relie cette énergie créative à l'héritage de mai 68, où des mouvements sociaux comme le féminisme, l'anti-psychiatrie, et la démocratisation de la culture ont émergé, influençant des initiatives comme le Centre Vidéo de Bruxelles. Il conclut sur l'importance de cet esprit de proximité avec les gens et de démocratisation de la culture, tout en notant que cette énergie particulière a façonné un véritable changement.

  • 1917 - 04 - BNA-BBOT
  • Il revient sur l'importance qu'a pris le mouvement hip-hop, surtout dans ses ateliers, en soulignant comment cette culture a été sous-estimée malgré son rôle crucial dans l'expression des jeunes issus de milieux populaires. Il note que le hip-hop, à travers la danse, le rap, le graffiti, et d'autres formes d'art, a permis à beaucoup de jeunes de s'approprier spontanément l'art et la culture, ce qui a influencé la manière dont il construisait ses films, bien que ceux-ci ne soient pas directement liés au hip-hop. Il parle ensuite des différentes formes vivantes et parfois spontanées des films en Super 8, qui se distinguaient par leur nature poétique, leur brièveté, et leur éloignement des formats conventionnels de la télévision. Ces films capturent des réalités que la télévision ignorait à l'époque, et ils provenaient de divers horizons, y compris du Canada et du Québec, où le 16 mm et d'autres formats étaient également utilisés. Il relie ces expériences à des tentatives similaires en France, où des cinéastes comme Chris Marker ont travaillé avec des ouvriers, leur fournissant des outils pour s'exprimer à travers le cinéma. Pour lui, le cinéma et le Super 8 font partie d'une énergie créative plus vaste, comparable à celle de la peinture, de la photographie ou de l'écriture. Il critique également l'éducation aux médias, qui selon lui se limite souvent à des discours sans pratique réelle. Pour lui, la meilleure éducation aux médias est celle qui passe par la pratique active du cinéma, ce qui permet aux jeunes de comprendre la construction des images et des discours. Enfin, il aborde l'importance de la diffusion des œuvres, notamment celles issues des milieux populaires. Il insiste sur le fait qu'il ne suffit pas de créer, il faut aussi donner aux œuvres la visibilité qu'elles méritent, ce que le festival Super 8 a réussi en plaçant la barre haute et en visant des diffusions dans des lieux prestigieux, plutôt que de reléguer les créations à des espaces marginaux.

#1
1935 - Festival National du Film Super 8

Influencé par la télé et par le format double 8, très présent dans les archives familiales, Pierre rêvait des images dès sa jeunesse. Très tôt, à l’âge de 12 ans, il commence ses ... (read more)
Influencé par la télé et par le format double 8, très présent dans les archives familiales, Pierre rêvait des images dès sa jeunesse. Très tôt, à l’âge de 12 ans, il commence ses explorations filmiques avec un film d’animation en double 8 et continuera ensuite à filmer son entourage, en faisant des fictions et des portraits. Dans cette interview, Pierre nous parle de comment il est arrivé à utiliser le Super 8, ce que le Super 8 signifiait comme moyen, et de comment le festival lui a permis de participer à un mouvement qui a révolutionné le paysage visuel de la Belgique.
  • 1935 - 01 - BNA-BBOT
  • L'interviewé évoque son premier film, Clock Machina, réalisé à 16 ans avec des amis et des membres de sa famille. Le tournage a eu lieu dans des ruines et un garage à Uccle, avec un budget modeste. Il raconte une anecdote marquante sur une scène impliquant des boyaux de mouton, soulignant les conditions rudimentaires et l'enthousiasme de cette période. Il explique aussi comment il a découvert le Super 8, en fouillant dans les archives familiales, et mentionne l'accessibilité du médium à l'époque, ce qui lui a donné envie de créer des films.

  • 1935 - 02 - BNA-BBOT
  • Pierre partage son expérience avec le Super 8, expliquant qu'il n'a jamais fait partie d'un club. Il a commencé à réaliser des films à l'âge de 12 ans avec une caméra de son père, créant notamment un film d'animation en stop motion à l'aide d'une lampe à bronzer. Il évoque l'importance des projections d'images animées lors des camps scouts, où il a appris à monter des films. Sa passion pour le cinéma a été alimentée par les archives familiales et les expériences passées de ses frères. Il compare le processus de développement des films à l’époque avec la technologie moderne, soulignant la patience nécessaire pour découvrir le résultat de son travail.

  • 1935 - 03 - BNA-BBOT
  • Pierre évoque sa participation au festival, précisant qu'il n'a pas assisté à la première édition en raison d'un accident de moto qui l'a immobilisé à l'hôpital. Il a appris des nouvelles du festival à distance, par le biais de ses parents. Il parle aussi d'une initiative de Robert qui a rassemblé des cinéastes pour documenter le 25e anniversaire du règne du roi Baudouin, mais il n'a pas pu participer. Concernant la diffusion de ses films, il mentionne des demandes de chaînes comme Antenne 2 et la RTB, mais il a hésité à envoyer ses œuvres par crainte de perte. Il évoque aussi un projet personnel intitulé "Roulez Jeunesse," qu'il a refait en 2017, qui célèbre ses souvenirs d'enfance liés à la Foire du Midi à Bruxelles.

  • 1935 - 04 - BNA-BBOT
  • Pierre parle de son projet de film sur la Foire du Midi, qu'il a réalisé en 2017, 40 ans après sa première expérience de tournage. À l'époque, il utilisait un enregistreur à bandes et a interviewé divers forains et passants, intégrant ces enregistrements audio dans son film. Dans son projet plus récent, il a écrit un texte de 3 à 4 minutes sur la foire, illustrant des thèmes allant de l'enfance à la vieillesse à travers des images volées sur le site de la foire, sans demander d'autorisations. Ce travail a donné lieu à deux films : une version longue de 45 minutes, divisée en chapitres sur différents aspects de la vie, et une version courte qui met en avant son texte avec une bande-son musicale qu'il a choisie. Il évoque également les changements au fil des ans, notamment l'impact des smartphones et la transformation des attractions de la foire, tout en célébrant la vitalité populaire des événements passés.

  • 1935 - 05 - BNA-BBOT
  • Pierre, à 16 ans, a commencé sa carrière artistique en réalisant un court documentaire sur une femme aveugle rencontrée près de son école. Ce premier projet le relie à son environnement, notamment le boulevard du Midi. Formé comme comédien au conservatoire, il a travaillé dans le son pour le théâtre et la publicité, et a créé des sculptures interactives pour des expositions internationales. Actuellement, il privilégie l'écriture et la production.

  • 1935 - 06 - BNA-BBOT
  • Pierre a reçu le prix du jeune réalisateur pour Clock Machina et se souvient d’une expérience positive au festival. À 16 ans, il a trouvé l'aventure passionnante, utilisant 15 bobines de film, ce qui représentait une belle somme à l'époque. Il évoque des souvenirs chaleureux de l'organisation, animée par un esprit culturel et créatif, plutôt que par une atmosphère de club fermée. Il souligne le contraste entre le milieu culturel des années 70 et celui d'aujourd'hui, où l'offre est pléthorique mais moins accessible. À l'époque, il était facile de se sentir intégré dans un courant culturel commun, contrairement à la segmentation actuelle où chaque niche peut passer inaperçue.

  • 1935 - 07 - BNA-BBOT
  • Pierre n'a pas de souvenirs marquants spécifiques, mais il se rappelle des noms de cinéastes influents comme Mirko Popovitch, qui ont suscité son intérêt par la suite. Le festival a eu une importance légitimante pour lui, lui permettant de se sentir visible et reconnu en tant que jeune cinéaste, même si cette reconnaissance lui semblait limitée. Cela a élargi son horizon artistique et l'a aidé à sortir de son cercle restreint. Il reconnaît qu'il a passé beaucoup de temps à essayer de faire comme les autres au lieu de suivre sa propre voie. Maintenant, en enseignant, il encourage ses élèves à développer leur propre style.

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