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1676 -

May 16 2022
Studio BNA.
Rencontre avec Cédric Runner (aussi appelé Capitaine Zorgo) qui se définit comme un concepteur de joie. Il est venu chez BNA afin de nous confier son fond d'enregistrements sonores effectués ... (read more)
Rencontre avec Cédric Runner (aussi appelé Capitaine Zorgo) qui se définit comme un concepteur de joie. Il est venu chez BNA afin de nous confier son fond d'enregistrements sonores effectués depuisde nombreuses années, à la recherche de la mélodie dans le bruit. Ses sons sont désormais accessibles sur la carte sonore de BNA-BBOT.
  • 1676 - 01 - BNA-BBOT
  • Cédric Runner, nom donné parce que pendant 14 ans il a sillonné les rues de Bruxelles avec un ours sur le dos. On l ‘appelle aussi La Panthère Rose, Zorgo, jamais Cédric qui n’est pas connu. C’est comme un acteur, il faut le vivre avec un ours. L’ours fait deux mètres, il ne passe pas inaperçu. Tout le monde parlait à l’ours, mais pas à lui. Ça a commencé à la Basilique, il y avait un ours sur le trottoir, il fait beaucoup de récup et l’a ramené chez lui. Il a bricolé les deux pattes et les deux bras, puis il s’est dit qu’il allait sortir une demi-heure avec, voir si ça marche, et ça a duré 14ans. Il a fait ça pour distraire les gens, c’était un distractomobile, pas pour faire le clown, mais sortir les gens de leur quotidien. Il y a un poster / carte postale fait par le photographe Vincent Peel. Il est devenu une carte postale, pour un artiste c’est le signe qu’il faut arrêter. C’était quand même intense, au-delà de la distraction il y a ces aspects, c’est lourd, ça pend sur la gauche, tu ne peux pas parler. Il a eu aussi une panthère rose. Il s’est fait connaître aux soirées Gazon, et dans les free parties. À Ostende et en Flandre les gens viennent plus spontanément lui parler qu’à Bruxelles. Il ne se déplace qu’à vélo, ou à pied. Il n’a jamais eu de voiture. Il fait 20 à 50 km par jour, 3000 km par mois, sur une année il use beaucoup de vélos. Petit il se souvient des fanfares, de majorette, de la police. Il est né à Saint-Josse, a été à la campagne jusqu’à ses sept ans puis est revenu sur la ville de Bruxelles.

  • 1676 - 02 - BNA-BBOT
  • Il a amené des sons de Bruxelles à BNA. Il a commencé à enregistrer lorsqu’il faisait l’agenda militant à Radio Panik. Le bruit n’est pas un problème, c’est une mélodie quand il est accordé avec autre chose. Un marteau-piqueur représente autre chose qu’un marteau-piqueur. (Les sons sont actuellement en cours de mise en ligne sur notre carte sonore) Il a des bruits d’escalators, de mouettes, de vieux trams. Le son n’est pas un bruit. Kraftwerk Depeche Mode (Master and Servant), Molecule sont des influences. Un bus ou un marteau-piquer peuvent faire autre chose. Son favori : le vieil escalator. Son petit chéri c’est au Mont des Arts, derrière la statue, il y a une plaque de métal qui émet du bruit dès que les voitures passent dessus. Escalator spécifique à Montgomery côté gauche. Le bus 71 fait une mélodie de bruits. Sons qu’il n’aime pas ? Ses acouphènes dans ses oreilles. C’est un bruit de substitution qui n’est pas produit. Il prend des médicaments, là c’est acceptable. Sinon elle n’aime pas le ravalement d’une façade, ou l’alarme stridente.

  • 1676 - 03 - BNA-BBOT
  • Il avait rencontré Lydia Linch (Lydia Lunch?) à la Balsamine. Il l’avait invitée à l’agenda militant, tout le monde était étonné de la voir à Radio Panik ! Il a apporté des sons de mouettes, d’orgue de barbarie, de vagues. Le joueur est tous les weekends sous les arcades à Ostende. À Ixelles il y avait un joueur de planche à lessiver. Les intérêts pour le son ? Un dégout ou un trop, qu’est-ce qui m’ennuie ? Trouvons une solution. Les sons ont toujours été en lui, mais il n’avait pas de quoi les enregistrer. Dans les tontons flingueurs quelqu’un fait tomber des gouttes d’eau sur une plaque en verre, Lino Ventura coupe tous les robinets car il ne supporte pas le bruit. Qui est Eddy Wally ? (il a une casquette avec Eddy Wally écrit dessus). C’est un ancien artiste belge, il essaye de ressortir quelques vieux artistes, il a voulu faire un reportage sur lui. Évocation de faire venir des artistes ou chanteurs à Bruxelles. Jean Tinguely à Recyclart avec Dirk Seghers, mais chaque œuvre coutait 10000 euros pièces pour l’assurance. Il y a eu une expo de Nikki de Saint-Phalle à Mons. Il a des pins Klaus Kinski, des autocollants des années 80 où il a écrit des petits poèmes.

  • 1676 - 04 - BNA-BBOT
  • Il écrit des poèmes sur des étiquettes adhésives qu’il colle dans des lieux secrets. C’est plus beau que des logos publicitaires. Il est triste qu’on lacère l’espace pour mettre des logos. Si vous prenez la piste cyclable à partir du Kaai Theater, sur le côté droit, au deuxième feu quelqu’un a mis un fanzine qui s’appelle le journal du feu. Ça retranscrit la vie de gens à vélo. 12 cases noir et blanc.

  • 1676 - 05 - BNA-BBOT
  • Son action dans la ville ? Il se dit concepteur de joie. Pas un artiste, un type qui conçoit des chose et se balade. Si ça marche c’est bien si ça ne marche pas il fait autre chose. Il a des carnets qui sont des lettres de l’alphabet. En ce moment il écrit sur le E. Réflexions sur les lettres et comment écrire dedans. Il a un sac Gucci. Pour faire des affaires il fait les poubelles des riches. Tout est récupéré, chaussures Adidas, chaussettes Paul Smith, de la marque.

  • 1676 - 06 - BNA-BBOT
  • Endroit préféré à Bruxelles ? À Bruxelles il est de passage. Son meilleur endroit, banc favori, peut-être la piste cyclable du Cinquantenaire à l’hippodrome de Boistfort. Bruxelles est une ville d’action, de passage. Sur le piétonnier il suit les piétons, obtempérer aux piétons. La patrie du vélo c’est Gand Saint-Pierre.

1673 -

March 25 2022
Enregistrement réalisé en vue d'une publication dans la revue L'Art Même portant sur l'exposition "L'acte de respirer" (HORST, 2022)... (read more)
Enregistrement réalisé en vue d'une publication dans la revue L'Art Même portant sur l'exposition "L'acte de respirer" (HORST, 2022)
  • 1673 - 01 - BNA-BBOT
  • Présentation des 2 curatrices de l'exposition "L'acte de respirer" dans le cadre du festival HORST 2022. Sorana Munsya et Evelyn Simons racontent leurs parcours, leurs intérêts et leurs engagements politiques et artistiques.

1668 - La mode bruxelloise

August 26 2021
Magasin Extra-Ordinaire
Entretien avec le créateur de mode Jean-Paul Lespagnard. Collecte de témoignages pour l’exposition Brussels Touch au musée Mode et Dentelles. ... (read more)
Entretien avec le créateur de mode Jean-Paul Lespagnard. Collecte de témoignages pour l’exposition Brussels Touch au musée Mode et Dentelles.
  • 1668 - 01 - BNA-BBOT
  • Jean-Paul Lespagnard, créateur, il a un studio de création à Bruxelles depuis 10 ans. Il vient de Liège, à côté, la porte des Ardennes. Il a bougé sur Anvers mais il lui manquait la partie francophone de son pays, Bruxelles a été une évidence. Lieu emblématique ? Le centre ville. Il vient de la campagne, quand il venait à Bruxelles ça a été ce qu’il a découvert. Il a sa boutique, son premier studio a été dans le centre ville. C’est un lieu de travail et de sortie. Il cherche par ailleurs à réimplanter son studio dans le centre ville. Une œuvre d’art, un artefact ? Très cliché mais la Grand-Place. Il a un sentiment de fierté quand il y passe. Se dire que c’est ce que les gens voient de Bruxelles. Il y a toujours du monde qui y passe, sauf pendant la période du Covid, il s’est retrouvé seul pendant une demi-heure, c‘était beau et effrayant à la fois.

  • 1668 - 02 - BNA-BBOT
  • Dans quelle mesure l’esprit de Bruxelles le nourrit dans ses créations ? En anglais il y a deux mots, City et Town. Bruxelles est une City avec un esprit de Town. Tout en restant une ville internationale, facile d’y aller et d’en bouger. Aller ailleurs pour ramener les choses ici. Annemie Verbeke a été importante dans son parcours. Elle lui a donné un jobb dans le métier. Jean-Paul Knott, Elvis Pompilio, Martin Margiela aussi. Pas mal de créateurs en lien via Sonja Noël , De Stijl. Christian Lacroix vient souvent ici dans les vintage pour chercher du matériel de création.

  • 1668 - 03 - BNA-BBOT
  • Anvers – Bruxelles Le point commun c’est l’indépendance de chaque créateur. Anvers a de nombreuses références avec l’école, qui est une académie, c’est très différent du joyeux foutoir ou du rien du tout de Bruxelles, où tout reste à créer et définir. À Bruxelles les loyers sont encore abordables, ce ne serait pas possible dans d’autres villes internationales. Pas de lien avec l’école de La Cambre, mais Toni Delcampe lui a donné des cours du soir en mode à Liège.

  • 1668 - 04 - BNA-BBOT
  • En 2017 il a fait une expo personnelle au musée de la mode en 2017, ça a ancré son travail dans la ville. Toutes les pièces exposées font désormais partie de la collection du musée. Le magasin Extra-Ordinaire découle de son expo, ça l’a fait réfléchir à comment présenter son travail. Il a aussi collaboré en faisant le millième costume de Manneken Pis. C’est intéressant de pouvoir donner des pièces à des musées, d’autres pourrtont les étudier, les reprendre, il fait lui-même des références à d’autres créations. Une nouvelle génération ? Clairement, la mode est en train de changer. Les jeunes créateurs avec qui il travail ou avec qui il est en contact via les écoles ont une conscience de comment on fait les choses. Il ya des visions de jeunes personnes qui veulent rester indépendantes, créer pour le plaisir de créer, hors des grands groupes.

1670 - La mode bruxelloise

August 19 2021
Entretien avec Didier Vervaeren, styliste et enseignant à La Cambre. Collecte de témoignages pour l’exposition Brussels Touch au musée Mode et Dentelles. Brussels Touch ... (read more)
Entretien avec Didier Vervaeren, styliste et enseignant à La Cambre. Collecte de témoignages pour l’exposition Brussels Touch au musée Mode et Dentelles. Brussels Touch
  • 1670 - 01 - BNA-BBOT
  • Présentation. Didier Vervaeren, styliste, il a fait ses études à la Cambre. Il travaille depuis toujours dans la mode, avec aujourd’hui une position de transmission. Il a géré le studio de création de la maison Delvaux, a travaillé avec Xavier Delcourt, a eu une marque qui s’appelait Union pour le Vêtement. Aujourd’hui il dirige le département accessoires à la Cambre, il a quelques missions de conseil. Ses dates bruxelloises. Il est né à Liège, ses années bruxelloises c’est les 90’s, les années nonante, avec une scène alternative par rapport à la mode, un milieu culturel et mode très différent de celui d’aujourd’hui. Un déclin à partir de 2000. Une identité bruxelloise ? C’est très melting pot, une ville où l’on parle deux langues, des cultures différentes, Bruxelles est un gentil chaos. Un lieu bruxellois ? Il habite au centre ville, pour lui Bruxelles c’est le Pentagone. Ce qui se passe vers la Grand’Place, Sainte Catherine, les gares. Une œuvre d’art ? Des lieux emblématiques comme le palais des Beaux-Arts, le Mont des Arts, la Grand’Place, ce côté capitale, grande ville et mémoire. Toutes les strates de ce pays sont dans le Pentagone. Une dimension de grande ville dans un petit mouchoir de poche.

  • 1670 - 02 - BNA-BBOT
  • En 2021 une émulsion de la mode à Bruxelles ? C’est une question difficile, à titre personnel il trouve qu’il ne se passe plus grand-chose. Retour sur les 90’s, création de Modo Bruxellae en 1994 qui connectait les jeunes, les maisons, ça a fait de Bruxelles une ville un peu atypique, sans créateurs phare, on n’a pas un gros héritage (la dentelle..). Cette association avec son parcours mode a permis de montrer aussi au public. Aujourd’hui il reste quelques écoles de mode, on continue à parler de la mode, mais on a perdu cet esprit festif qui faisait que la mode était une partie de notre culture. Autres écoles à Bruxelles : La Cambre, Saint-Luc, la haute école Francisco Ferrer, l’institut Jeanne Toussaint aux Arts et Métiers. Il y a pas mal de possibilité de se raccrocher au train de la création. Le département accessoires à la Cambre a été créé en 2016, c’est assez unique, sans équivalent ailleurs dans le monde. Il y a tout ce qu’il faut, il manque un élément fédérateur pour connecter les jeunes, les maisons, le passé et le futur pour raconter la mode. À la Cambre dans le département accessoires indépendant du département mode, c’est un Master en deux ans. L’accessoire à La Cambre c’est l’objet porté et non porté. Il y a l’accessoire cde mode, c’est la partie la plus visible, et il y a l’objet accessoire, entre l’art et la mode, il y a aussi le bijou et toutes les expériences alternatives. La Mode est devenue un sujet mainstream, et tentaculaire, son département cherche à travailler l’objet mode qui peut être un accessoire qui vient compléter un look, mais frôle aussi l’objet d’art.

  • 1670 - 03 - BNA-BBOT
  • Différence Anvers – Bruxelles Rappel historique, à la fin des années 80 il y a eu les 6 d’Anvers, qui ont donné un visage à la mode Anversoise. On dit 6+1 avec Martin Margiella. À Bruxelles on n’a jamais eu un groupe aussi fort, aussi radical, aussi attendu dans la mode. À Anvers iels sont arrivé·e·s tous en même temps, ce qui est rare. À Bruxelles il y a la Cambre et pas mal de créateurs qui ont fait bouger les lignes aussi. Au final c’est assez similaire, c’est plutôt dans une expression de formes et de détails. À Anvers c’est plus international, à Bruxelles c’est plus francophones, beaucoup de français viennent y étudier. Autre différence dans la rue, à Anvers les gens sont plus mode, ça intéresse moins les gens à Bruxelles. Anvers c’est provincial mais les gens se montrent. C’est par ailleurs deux villes très proches. Point technique : à Anvers on a la Cambre / à Bruxelles on a la Cambre.

  • 1670 - 04 - BNA-BBOT
  • Enjeux politiques, écologiques, questions liées au genre, à la décolonisation. Quel est le tournant que ne doit pas rater la mode ? Vaste question. La mode c’est l’expression de ce qui se passe aujourd’hui, la mode aborde souvent les sujets avant qu’on ne les aborde. La question du genre a souvent été abordée, la question de l’écologie est importante. La mode fait beaucoup d’argent, donc c’est compliqué de faire du bien à l’environnement. Dans les écoles en Belgique il y a peut-être un cap qui a été manqué. C’est déjà abordé dans d’autres pays, ici il y a une grande prise de conscience à donner, à mettre dans les programmes des écoles. Par ailleurs la mode ne peut pas être une réponse et une solution à tous ces problèmes. Autour de lui il voit pas mal de jeunes gens plutôt conscients de ces problématiques. Boom du deuxième main, et ça a toujours caractérisé Bruxelles, c’est la ville de la frippe. À son arrivée il aimait beaucoup venir au marché aux puces sur la place du Jeu de Balle. À Bruxelles ça n’a pas changé, et ça a peut-être créé cette culture spécifique, rapport au vintage, au deuxième main qu’on ne trouve pas forcément ailleurs.

  • 1670 - 05 - BNA-BBOT
  • De gros enjeux de société, d’évolution. Il se souvient des années 2000, Tom Ford chez Gucci avec le porno chic. Sexualisation dans la mode, depuis il y a eu des hauts et des bas, et la mode c’est un peu une histoire de hauts et de bas. La nouvelle génération et leur rapport au corps, à la sexualité, tout ça dépasse vraiment la mode. Adulte on le gère plus ou moins bien, enfant ou adolescent on le vit différemment. Là ce n’est pas une question de mode, mais d’éducation. S’il devait décrire Bruxelles aujourd’hui, on a perdu une certaine excentricité, liée à l’évolution de la société. Même si on vit dans un monde rempli de libertés personnelles et de possibles, les gens se ressemblent quand même relativement tous. Ce n’est plus à la mode d’être excentrique, et la mode c’est un e espèce d’excentricité. Ce n’est pas choquer, c’est être différent des autres. Bruxelles est un cabinet de curiosité du XXIème siècle. La bruxellisation qui a défiguré Bruxelles a permi la création de ce cabinet de curiosité.

  • 1670 - 06 - BNA-BBOT
  • Le côté émergent doit arriver dans un terreau fertile, un territoire dans lequel il y a de quoi se rebeller. Lecourt Mansion à Paris a toute sa place par rapport à un establishment. À Bruxelles on n’est pas oppressé, donc c’est moins évident de se rebeller. Il dit souvent à ses étudiant·e·s d’être jeunes avant d’être vieux. On quitte l’école on veut rentrer chez un créateur, avoir un bon salaire, mais ce n’est pas avec ça qu’on va faire bouger les lignes. La mode c’est un coup de poing, un fuck, on ne se pose pas de questions et on le fait, on doit avoir quelque chose à dire. Produire des vêtements ce n’est plus de la mode.

  • 1670 - 07 - BNA-BBOT
  • A-t-il encore quelque chose à dire en tant que créateur ? Le confort c’est dangereux et Bruxelles c’est confortable. Il aime être entouré de jeunes gens à qui il transmet, iels veulent faire quelque chose et il est là pour mettre un peu de lumière. Il fait de la création tous les jours avec les étudiant·e·s, dans un environnement sécurisé. Il faut développer son imagination, la stimuler, la canaliser parfois. S’il est toujours là et si ça lui plait toujours c’est parce que c’est un territoire où il y a de quoi faire. À titre personnel il se demande souvent s’il refera des bijoux, de la couture, mais le temps passe vite, il aime en avoir envie, peut-être pas trouver l’énergie de le commercialiser. À titre personnel il aimerait donner une place dans la mode à la culture LGBT. C’est lié à l’origine, et aujourd’hui il voit comme c’est bafoué dans le monde entier, la mode devrait se réapproprier ce sujet d’une manière militante, pas que mercantile. Paradoxe : des jeunes gens libres et à l’aise avec leur sexualité et conformistes. Il voudrait créer un cercle LGBT à l’école. La Cambre est une école très bourgeoise, cette culture doit y être mise en avant . Il doit trouver comment en parler au directeur et aux autres collègues. Comme un sujet d’actualité, un espace dans l’école.

1669 - Voix des terres plastiques

August 19 2021
Entretien à Andenne avec une habitante qui a vécu à Bruxelles dans sa jeunesse.... (read more)
Entretien à Andenne avec une habitante qui a vécu à Bruxelles dans sa jeunesse.
  • 1669 - 01 - BNA-BBOT
  • Présentation, née à Andenne Rue Léon Simon où elle espère bien y mourir. Elle vit dans la maison avec sa sœur, étant veuve elle n’est plus seule. Elle est partie vivre quelques années à Bruxelles puis elle est revenue. Elle a organisé des thés dansants avec son mari à Andenne. Les parents avaient confiance, savaient qu’il n’y aurait pas d’alcool, les jeunes pouvaient y aller. La maison était un magasin de tabac. Marques de cigarette : Belga, Camel, Armada, Saint-Michel, Boule d’Or. Elle a vécu un peu avec son mari à Bruxelles, lui travaillait dans un atelier de couture près du Cirque Royal.

  • 1669 - 02 - BNA-BBOT
  • Evocation de Bruxelles. Elle l’a très mal vécu, elle a pleuré toutes les larmes de son corps. Elle était au troisième étage, une petite rue proche de la rue de l’Enseignement, près du parc royal. À cinq heures elle regardait par la fenêtre des andennais qui travaillaeint au CCP, et quand ils allaeint prendre leur train elle pleurait. Son mari faisait trop d’heures pour pouvoir faire les allers-retours. Sa sœur est venue travailler dans un salon de coiffure, elles se voyaient. Elle n’a pas trop rpofité de la ville, elle allait voir des chanteurs à l’Ancienne Belgique, elle descendait en bus, remontait en taxi. Elle a vu Gilbert Bécaud, Nana Mouskouri, Sacha Distel, un prestidigitateur, Mireille Matthieu. Elle connaidssait la Grand’Place, Mannekenb Pis, qu’elle montrait à la famille quand ils venaient. Ils allaient manger au Globe. Elle s’ennuyait à Bruxelles, iels étaient jeunes marié·e·s mais son mari n’était jamais là. Elle a quitté Bruxelles en 1969.

1665 - De Brusselse Mode

July 13 2021
Studio BNA-BBOT
Gesprek met Anthony Yangassa, modeontwerper opgenomen in de studio van BNA-BBOT. Verzamelen van getuigenissen voor de tentoonstelling Brussels Touch van het Mode en Kantmuseum. ... (read more)
Gesprek met Anthony Yangassa, modeontwerper opgenomen in de studio van BNA-BBOT. Verzamelen van getuigenissen voor de tentoonstelling Brussels Touch van het Mode en Kantmuseum.
  • 1665 - 01 - BNA-BBOT
  • 01 Mijn naam is Anthony Yangassa. Ik ben 29 jaar oud en ik ben geboren en getogen in Brussel. In Ukkel geboren. Ik woon al heel mijn leven in Ukkel. Ik heb rechten gestudeerd aan de VUB, maar ik ben wel iets totaal anders gaan doen. Ik werk nu als IT-consultant voor een bedrijf en dat is een super leuke job. Ik leer daar superveel bij. Ik heb ook in bijberoep... ben ik 3 jaar geleden kleren beginnen te ontwerpen. Kleren met een Afrikaanse touch. Ik zag in de Matongé altijd, en ook mijn eigen moeder eigenlijk, vrouwen met panjes rondlopen. Niet altijd de mooiste. Maar op een dag zag ik er eentje bij mij thuis, waarvan ik dacht: "Amai, dat is mooi. Daar zou ik echt eens een keer mee willen rondlopen." En zo is dat eigenlijk begonnen. 1 kledingstuk gemaakt en daarna een tweede. En daarna heb ik er par gemaakt voor mensen die ik ken. En zo is het begonnen. Ik ben dan eigenlijk een collectie begonnen, met hulp van twee andere vrienden die daar ook wel iets van kenden. We zijn gestart met een kledinglijn genaamd Avenue Matswa. Het is allemaal heel snel gegaan in het begin. De bedoeling was gewoon om 150 stuks te maken, telkens een broek en een hemd. Uiteindelijk kwam van het één het andere en werd ik benaderd door de Brussels Fashion Days. Dat was ook wel heel leuk, dat was een beetje technischer en dus deed ik beroep op een vriendin die wel mode gestudeerd heeft en wel patronen kon maken. We hebben samen een drietal dingen ontworpen toen. Maar ik merkte toen wel op dat het veel energie vergt om daar constant mee bezig te zijn. Dat is eigenlijk een fulltime job. Ik had gevonden wat ik wou doen, zonder er naar op zoek te zijn. Ik had nooit gedacht dat ik kleren zou maken. En uiteindelijk heb ik van de Brussels Fashion Days toch wel veel respons gehad. Ik heb toen ook nog een pop-up voor het Woluwe-shoppingcenter gedaan. 

  • 1665 - 02 - BNA-BBOT
  • 02 Ik ben dus geboren in Ukkel en heb daar heel mijn leven gewoond. Mijn ouders zijn daarna in Braine l'Alleud gaan wonen. Ik heb daar ook een paar maanden gewoond, maar dan ben ik bij vrienden gaan wonen. Dat heeft niet zo lang geduurd, een zevental maanden denk ik. Ik had door dat samenwonen niets voor mij was. Ik had mijn privacy nodig en ook op vlak van mijn kleren was dat lastig. Dus dan ben ik in Molenbeek gaan wonen en daar woon ik nog altijd. Wat ook nog belangrijk is: ik speel al voetbal sinds mijn 5 jaar. Mijn broer en ik spelen bij Union Sint-Gilloise. We zijn echte Unionisten. Dat zijn ook de eerste matchen die we in een stadion gezien hebben. Onze vader kwam niet mee, maar onze buurman wel. Dat was ook een echte Unionist, van vader op zoon. Toen gingen wij eigenlijk elke zondag mee, soms zelfs op verplaatsing. Ik ben een zeer grote fan van Union Sint-Gilloise. Ik heb er zelf ook niet voor gekozen, mijn ouders hebben mij naar daar gebracht. Omdat de trainingsvelden van de jeugd in Ukkel zijn. En wij woonden ook in Ukkel, dus dat was eigenlijk de dichtstbijzijnde sportactiviteit die mogelijk was, zonder dat onze ouders ons moesten brengen. 

  • 1665 - 03 - BNA-BBOT
  • 03 Qua inspiratie denk ik dat mijn moeder sowieso op nummer 1 komt, want zij is de enige in mijn rechtstreekse omgeving die dat constant droeg. Maar ik vond de kleuren gewoon niet mooi, tot ik op een dag een heel mooie kleurencombinatie zag. En dan ben ik op internet beginnen zoeken en ben ik wel op één kledingmerk terecht gekomen, dat ik Parijs actief is. En dat heet Maison Chateau Rouge. En toen zag ik dat het ook anders kon. Dat was mijn eerste inspiratiebron. Toen ik naar Parijs ging, had ik écht door dat ik ervoor moest gaan. Ik ben naar de winkel van Maison Chateau Rouge gegaan, die liggen in een buurt die je kan vergelijken met de Matongé-wijk in Brussel. Ik heb daar een kort gesprek gehad met Youssouf zelf, die daar toen mee was begonnen. Ik denk dat zijn kleurenpalet mij ook indirect geïnspireerd heeft. En voor dat je het weet heb je een atelier in Brussel en produceren zij je kleren, maak je patronen, ... Je bent bezig en dan heb je plots door dat je eigenlijk kleren aan het maken bent. Dat is ook het grappige eraan: je kiest een naam en dan moet je een patch maken en etiketjes. En dat is allemaal los van elkaar en plots is het er. Het is nooit de bedoeling geweest om een kledingmerk te maken, direct alles! Nee, het is allemaal stap per stap gegaan en dat was ook wel het leuke eraan. Daarom dat het misschien ook zo gemakkelijk ging. En achteraf, de tweede collectie... Dat vergt heel veel motivatie en concentratie om alles goed te doen. Je kan moeilijk een product maken dat niet kwalitatief is. Mijn inspiratie is dus sowieso Maison Chateau Rouge. Ik ga daar niet over liegen, ook al is dat een gelijkaardig product. De markt is daarbij nog niet echt verzadigd. Iedereen leert van iedereen denk ik. 

  • 1665 - 04 - BNA-BBOT
  • 04 Ik zou zeggen dat dat een zeveraar is, een goedlachs persoon dat zevert is voor mij een Brusselaar. Ik merk dat op als ik mensen in Brussel tegenkom: je kan daar altijd wel mee zeveren, ze begrijpen mij ook direct als ik sarcastisch ben of dronken. De mensen gaan daar lichtjes over. Dat typeert volgens mij toch wel de Brusselaar. Oud of jong, je kan daar altijd mee lachen en jezelf zijn vind ik. Ik ben toch zo. En als het niet zo is, merk ik vaak dat dat niet iemand is die heel veel in Brussel komt. Maar bon, je kan ook een slechte dag hebben. 

  • 1665 - 05 - BNA-BBOT
  • 05 Brussel is zo uitgebreid, er zijn zoveel wijken die uit elkaar liggen. Ieder daarvan heeft zijn charme denk ik. Favoriete plek? De Marollen vind ik een heel mooie plek. Omdat nog zo echt en zo oud is. Zo van die oude winkeltjes, die antiquairs vind ik echt leuk om binnen te stappen en gewoon daar rond te wandelen en een pintje te drinken op de hoek. En dan de switch te maken naar het centrum of naar Ixelles. Dat vind ik ook leuk. Of te gaan lopen in le Bois de La Cambre. Of terug te gaan naar Ukkel, waar je heel veel groen hebt en grotere huizen. Een beetje sjieker. Dat vind ik leuk aan Brussel, de verschillen. Dicht op elkaar, maar niet té. De Europese wijk is ook iets dat ik de laatste jaren ontdekt heb. Om te zien hoe dat mensen van buitenaf ook Brussel op hun manier beleven. Meer op Place de Luxembourg enzo. Da's misschien minder mijn ding omdat mijn vrienden daar niet echt wonen of komen. Ik zou zeggen: de Marollen en Brussel centrum sowieso. Molenbeek en Schaarbeek ken ik minder, maar ik vind het wel leuk om te merken dat het daar wat anders is. Of de Basiliek. Dat is mijn lievelingsgebouw in Brussel, dat vind ik echt prachtig. Mijn huis kijkt er op uit. Allez, mijn appartement sorry. Ik vind dat een prachtig zicht en gebouw. Als je van de tunnels komt, dat is echt kolossaal. Als je van de autostrade komt, als je naar Knokke of naar Oostende gaat en terugkomt met zicht op de Basiliek. Ik vind dat een super mooi symbolisch gebouw. Eén van mijn lievelingsgebouwen is ook de Nationale Bank. De matongéwijk is ook een heel mooie wijk. Ik ga er bijna wekelijks naar de kapper en ik vind het leuk om te zien hoe iedereen daar door elkaar stapt. En op een vrijdag in de zomer... Oh j'adore. Dat is zo warm en leuk. Het grappige is: je zou denken dat al die Afrikanen daar wonen, maar die wonen daar niet. Het zijn puur de winkels die daar zitten en veel mensen die weten dat niet. Ik vind dat leuk dat er toch één grote en mooie Afrikaanse wijk is in Brussel. En het contrast met Sint-Boniface vind ik super-mooi. Die switch naar daar en niemand die daar een probleem van maakt. Ik vind dat echt ook één van de knappere wijken. 

  • 1665 - 06 - BNA-BBOT
  • 06 Absoluut! Ik was vorige week in Antwerpen en die kleden zich wel anders. Zo'n beetje kitsch maar toch ook mooi en deftig. Ze lijken allemaal een beetje hetzelfde. Ik vind het wel mooi, ik vind de vrouwen wel elegant en deftig. Maar ik denk dan: ga je naar en modeshow of ga je gewoon een pintje drinken? Je moet een onderscheid kunnen maken, maar soms is het echt heel sjiek voor niet veel. Ik vind hun wel klassevol en dat ze heel veel stijl hebben. In Brussel hebben we een andere kledingstijl. Ik zie echt een heel groot verschil.  Ik denk dat wij toch vrij open zijn. Ik ben vrij open, al mijn vrienden zijn open. Al mijn vrienden zijn bijna drietalig. De meeste toch. Ik heb ook een groep Engelstalige vrienden in Brussel en die hebben ook dezelfde mentaliteit, want die zijn hier opgegroeid. Bepaalde mentaliteit? Ik zou zeggen: chill, down to earth, geen cinema. Gewoon chill. Als je ergens anders naartoe gaat, dan merk je het verschil. Maar dat is ook normaal. Er zijn hier ook zoveel verschillende soorten mensen. 

1666 - Be Brusselse Mode

July 9 2021
Studio BNA-BBOT
Gesprek met Karen Van Godtsenhoven, curator, opgenomen in de studio van BNA-BBOT. Verzamelen van getuigenissen voor de tentoonstelling Brussels Touch van het Mode en Kantmuseum. ... (read more)
Gesprek met Karen Van Godtsenhoven, curator, opgenomen in de studio van BNA-BBOT. Verzamelen van getuigenissen voor de tentoonstelling Brussels Touch van het Mode en Kantmuseum.
  • 1666 - 01 - BNA-BBOT
  • 01 Karen Van Godtsenhoven is momenteel freelance modecurator en onderzoeker bij de Universiteit van Gent. Ze werkte vroeger als curator bij het Antwerpse Modemuseum en daarna bij The Costume Institute van The Metropolitan Museum in New York.  Ze is geboren in Vilvoorde en opgegroeid in Grimbergen, in het Noorden van Brussel. Haar vader gaf les in Jette, haar moeder in Woluwe en zelf zat ze op school in Laken. Daarna ging ze naar de Katholieke Universiteit van Brussel in Koekelberg. Toen was haar kot aan het Sint-Katelijneplein. Haar eerste passen in de mode zette ze ook in Brussel, samen met de vzw Modo Bruxellae van Linda van Waesberge. Brussel is haar thuisbasis. 

  • 1666 - 02 - BNA-BBOT
  • 02 Als late tiener begon ze als model te werken voor agence Dominique in Elsene. En ook tijdens het studeren werkte ze vaak als vrijwilliger voor de organisatie Modo Bruxellae. Daar ondersteunde ze mee de organisatie van het jaarlijkse modeparcours. Dat vond ze altijd het toppunt van het jaar. Al die jonge scène van onafhankelijke ontwerpers in Brussel, die toen net begon op te komen in begin 2000. Ze liep ook modeshows voor onder andere Valeria Siniouchkina, die toen afstudeerde aan La Cambre. Ze werkte toen ook in de winkel van Christophe Coppens. Ze heeft een groot gamma aan vroege, Brusselse mode-ervaringen als jonge studente.  Late jaren '90, toen ze studeerde in Brussel, ging ze vaak naar het centrum om naar de winkel van Bernard Gavilan te gaan. Begin jaren 2000, toen ze op de Universiteit zat, was het vooral werken met Modo Brusselae en als model. Ze is ook teruggekeerd na een tijdje in het buitenland rond 2008 en het viel haar toen op dat de Brusselse mode een veel internationaler karakter begon te krijgen. Ze weet niet of dat te maken heeft met een groteren invloed van Europa of van meer vrij verkeer van studenten en mensen. Of het kwam gewoon door de groeiende naam van La Cambre en de Belgische Mode. Maar door haar pauze zag ze wel een evolutie van een meer lokale scène naar een internationale scène. 

  • 1666 - 03 - BNA-BBOT
  • 03 Voor haar wordt Brussel vooral gekarakteriseerd door een heel vrije spirit van de inwoners. Mensen met veel humor en een fijne levensfilosofie. En vooral een soort van gevoel van de toren van Babel. Terwijl het geen heel grote stad is, is er toch een soort van metropolitaans gevoel vanwege de grote diversiteit aan culturen en de wirwar van straten en pleinen. Ze houdt heel erg van die chaotische combinatie van oude antiquairs en boekenwinkels en vooral ook de mooie kledingwinkels en het lekkere eten. Ze vindt het een heel hoge kwaliteit van leven en van genieten. Alles samen in één stad.  Ze vindt ook dat Brussel, door z'n houding, ook inspireert en anders is dan anderen. De meeste grootsteden in Europa, die misschien net nog iets meer afgelekt zijn... Ze vindt dat, doordat Brussel nog plaats heeft voor wat chaos en dingen die niet allemaal voorgeprogrammeerd zijn, er ook meer ruimte is voor creativiteit. En dat mensen uit Parijs zich hier misschien komen vestigen als artiest omdat ze hier minder in een harnas geduwd worden. En natuurlijk ook omdat er hier nog steeds meer ruimte beschikbaar is dan in de grotere steden in Europa. 

  • 1666 - 04 - BNA-BBOT
  • 04 Ze vindt de plek aan het Justitiepaleis, waar uptown en downtown aan elkaar verbonden worden met de lift, fantastisch. De grote diversiteit tussen het labyrinth van de Marollen, het gebouw op zich dat natuurlijk een groot voorbeeld van Brusselse architectuur is, maar dan ook vlak ernaast de grote internationale boetieken. Je kan er diplomaten tegenkomen, rijke winkelende mensen, maar evengoed oude mensen uit de Marollen of hippe vogels van buitenaf. Ze vindt het Vossenplein en heel die buurt een heel inspirerende plek. Maar vooral daar, omdat daar echt verschillende werelden met elkaar in contact komen. Verder winkelt ze ook graag in de buurt rond de Dansaerstraat, omdat je daar nog steeds de meeste Belgische ontwerpers vindt. Haar lievelingswinkel is het Ivoren Aapje. 

  • 1666 - 05 - BNA-BBOT
  • 05 De meest Brusselse kunstenaar, de werken die volgens haar Brussel het meest symboliseren zijn de werken van Marcel Broodthaers. Vanwege hun humor en intelligente, absurdistische creativiteit die ook in die combinatie van woord en beeld zit. Ze vindt het Atomium, dicht bij waar ze opgroeide, op zich ook een soort Brussels kunstwerk. En één van haar lievelingsplekken is het Antoine Wiertz museum. Omdat ze vindt dat zijn hele oeuvre ook een heel Brusselse symbolistische sfeer uitademt.  Haar favoriete modeontwerpers: Olivier Theyskens, met wie ze ook ooit een tentoonstelling mocht maken, één van haar favoriete projecten waar ze zelf aan werkte. Natuurlijk ook de jonge generatie: Marine Serre, waar we echt heel trots op kunnen zijn. Ze vindt dat zij de mode echt in vraag stelt en een nieuwe manier van mode maken meebrengt. En dan heb je ook mensen zoals Christophe Coppens, wiens creativiteit ze enorm bewondert. Ook Annemie Verbeke, Jean-Paul Knott, Sophie D'Hoore,... Ze vindt het ongelooflijk hoe een diverse waaier van mensen er actief zijn in Brussel. En ook vooral dat Brussel veel sterke vrouwelijke ontwerpers heeft. Die toch al jarenlang de Brusselse trots vertegenwoordigen.  


  • 1666 - 06 - BNA-BBOT
  • 06 Wat ze uniek vindt aan Brusselse ontwerpen, afgezien van het feit dat ze natuurlijk elk hun eigen DNA hebben, is dat zij weten hoe ze een nieuwe boodschap of het concept van mode kunnen combineren met een sterke focus op craftsmanship en techniek. De stukken zijn ook altijd van enorm hoge kwaliteit. En dat ik toch echt een uniek eigenschap.  Ze vindt dat er niet meer echt sprake kan zijn van 'Antwerpse' of 'Brusselse' mode. Omdat we in een globale wereld leven. Maar misschien kan je zeggen dat traditioneel gezien er in Antwerpen iets meer de nadruk op het concept ligt en er in Brussel ook heel veel focus is op techniek en er daardoor misschien een combinatie van beide vooropgesteld wordt.  Voor haar is de Brussels Touch een spirit vol humor, een soort libertaire spirit. Ook een gevoel van underground, er is altijd van alles aan het borrelen in Brussel. En natuurlijk ook een soort van laid back-gevoel, niet gestresseerd en een soort van cool daardoor. 

1667 - La mode bruxelloise

July 6 2021
Entretien avec Jose Enrique Ona Selfa, Fashion Designer. Collecte de témoignages pour l’exposition Brussels Touch au musée Mode et Dentelles. ... (read more)
Entretien avec Jose Enrique Ona Selfa, Fashion Designer. Collecte de témoignages pour l’exposition Brussels Touch au musée Mode et Dentelles.
  • 1667 - 01 - BNA-BBOT
  • 1667 - 02 - BNA-BBOT
  • Bruxelles est un carrefour, ce n’est pas comme Anvers qui est une ville très fermée en elle-même. A Bruxelles on passe, on prend ce qu’on peut, on découvre. Différences Anvers Bruxelles à Anvers tous ont des noms flamands, à Bruxelles c’est de nombreux noms étrangers. L’école à Bruxelles est beaucoup plus récente qu’à Anvers. Bruxelles, carrefour de cultures, on passe, on repart mais on s’y attache. Des lieux marquants ? Une pépite un peu dispersée, hormis la Grand-Place, sinon il faut chercher. Il est passé à Jette au musée d’art abstrait, et là il tombe sur une maison privé de Diongre, une suprise étonnante. Beaucoup de choses disséminées, on se balade et on tombe sur des choses, le comble c’est que peu de gens sont au courant.

  • 1667 - 03 - BNA-BBOT
  • Créateurs de mode liés à Bruxelles. Il a du mal à en citer, est-ce que c’est parce qu’il a étudié à Bruxelles, parce qu’il a fait ses études ? Mais quand même, Jean-Paul Knott est quelqu’un qui bien que très discret a toujours eu sa place et son nom liés à Bruxelles. Lui-même n’est pas forcément lié à Bruxelles, Vaccarello, ne sont pas forcément liés à Bruxelles. La Brussels Touch c’est ça, on n’appartient pas à la ville mais on y est passé, on a emprunté une part de cette culture de la ville.

  • 1667 - 04 - BNA-BBOT
  • Il est né à Bruxelles, il se sent belge quand bien même ses parents sont espagnols. Il a étudié en français, il rêve en français, sa construction de pensée est liée à la langue parlée, c’est ainsi qu’il se sent belge. En Espagne il se sentait belge, il ne concevait pas l’idée de vivre là-bas. Il a travaillé en France, en Chine, avoir un appartement à Bruxelles où il pouvait revenir était important.

  • 1667 - 05 - BNA-BBOT
  • Retour sur la différence Anvers Bruxelles. Croisement de culture à Bruxelles, qui permet un partage, à travers des gens. À Anvers on donne une pensée,un terreau, à Bruxelles on cherche dans les gens ce qu’ils peuvent apporter.

  • 1667 - 06 - BNA-BBOT
  • Esprit particulier de Bruxelles. C’est un esprit multiple, d’échange. C’est ça la Brussels Touch, l’échange. Ce qu’il aime à Bruxelles, c’est de pouvoir s’évader. Il la connaît aussi bien qu’il la connaît mal, mais il a la chance de pouvoir s’émerveiller. Être touriste dans sa propre ville, c’est ça qui lui plait.

1677 - La mode bruxelloise

June 24 2021
Entretien avec la journaliste Elisabeth Clauss. Collecte de témoignages pour l’exposition Brussels Touch au musée Mode et Dentelles. ... (read more)
Entretien avec la journaliste Elisabeth Clauss. Collecte de témoignages pour l’exposition Brussels Touch au musée Mode et Dentelles. Entretien avec la journaliste Elisabeth Clauss. Collecte de témoignages pour l’exposition Brussels Touch au musée Mode et Dentelles.
  • 1677 - 01 - BNA-BBOT
  • Elle est alsacienne, enfant, la Mer du Nord était la mer la plus proche, toutes son enfance elle venait aux vacances de Pâques à la côte belge pour ses vacances. Elle a lu ses premières bandes dessinées, belges, Gaston Lagaffe, un esprit bruxellois, elle n’en avait pas conscience mais en avait le goût. Fin des années nonante elle est revenue à Bruxelles, a pris conscience que la Belgique lui avait manqué, elle s’y est installée en 1998. Bruxelles est une ville de province avec les avantages d’une capitale, cosmopolite, on trouve de tout à n’importe quelle heure. Le rythme de vie y est plus doux que dans les autres capitales. Qu’est-ce qu’est Bruxelles pour elle aujourd’hui ? Bruxelles est un carrefour, riche du passage de ses expats, à peu près 70 % des bruxellois ne sont pas belges, c’est un apport de cultures. À Bruxelles il y a 28 gares, à Paris il y en a 4 qui sont toutes des terminus. Paris est d’une beauté évidente, Bruxelles se traverse, c’est un carrefour d’histoires, de populations, pour les oiseaux aussi. Les oiseaux qaui migrent du Nord vers le Sud s’arrêtent toujours au Parc de Jette.

  • 1677 - 02 - BNA-BBOT
  • La Grand-Place, elle se sent touriste, c’est un lieu qui la remet à sa place, d’expatriée. C’est la quintessence de la dimension cosmopolite de Bruxelles. Elle n’est pas loin des Marolles, coeur historique de Bruxelles, c’est aussi un quartier représentatif avec ses réalités socio-économiques. Différences entre le Sablon et les Marolles pourtant situées à 50 mètres l’une de l’autre. Un objet ? Galeries Royales Siant-Hubert. Elle a une passion pour l’Art Nouveau. C’est un lieu protégé, loin de l’agitation, à la limite du recueillement.

  • 1677 - 03 - BNA-BBOT
  • Créateurs liés à Bruxelles ? L’école dela Cambre est un vecteur important. Citons Jean-Paul Knott, formé à New York, Cédric Charlier, Anthony Vaccarello, Elvis Pompilio, Olivier Theysken, Diane Von Furstenberg née à Ixelles, Delvaux qui est une marque, Jean-Paul Lespagnard, des créateurs indépendants aussi.. Bruxelles et Anvers, ça n’a pas de sens de les opposer. Leur histoire est différente, la langue aussi, à Bruxelles la moitié des étudiant.e.s sont français.es, à Anvers c’est en anglais, avec un public international. Ce sont des écoles de mode majeures rassemblées dans un petit pays, avec une culture de l’excellence, ce sont plutôt des choses qui les rapprochent.

  • 1677 - 04 - BNA-BBOT
  • Brussels Touch ? La Cambre permet d’expérimenter, à chacun.e de rendre cela commercialisable. La Brussels Touch est le fruit de multiples influences, des gens qui viennent de partout, qui échangent. On dit que Bruxelles est un vaste bordel, foutoir, au niveau des travaux, il y a un esprit, de ce désordre qui frôle parfois le chaos, peut émerger la créativité, la liberté.

  • 1677 - 05 - BNA-BBOT
  • Comment est-elle devenue journaliste mode ? Elle a toujours adoré la mode en tant que moyen d’expression. La mode est un langage, on parle de soi avec ses vêtements, on parle de soi avec ses vêtements. Elle a aussi toujours aimé les mots, écrire c’est ce qu’elle sait faire, de fil en aiguille elle a cousu son histoire dans ce métier.

1664 - La mode bruxelloise

June 15 2021
Studio BNA-BBOT
Entretien avec Thierry Brunfaut, designer. Collecte de témoignages pour l’exposition Brussels Touch au musée Mode et Dentelles. ... (read more)
Entretien avec Thierry Brunfaut, designer. Collecte de témoignages pour l’exposition Brussels Touch au musée Mode et Dentelles. Brussels Touch
  • 1664 - 01 - BNA-BBOT
  • Thierry Brunfaut, un vrai bruxellois, né à Uccle, a passé toute sa vie à Bruxelles, même s’il voyage beaucoup. Il a créé sa société, il était étudiant à la Cambre en communication graphique. Toujours avec le même associé. À l’époque le branding n’existait pas, le graphic design pas vraiment non plus. Il y a des écoles de pensée dans les pays voisins, France Hollande et Angleterre, en Belgique il n’y avait rien, pas de courant de pensée dominant, fin 80 début 90. Ils se sont inspirés de manière intuitive de grands maîtres anglo-saxons et ont fait leur chemin ainsoi. 30 ans après ils ont influencé la vie bruxelloise, se sont occupés de Bozar, La Monnaie, Delvaux. Image de marque, direction artistique. Aujourd’hui ils ont 4 bureaux, à Genève, New York et Melbourne. La société s’appelle Base Design.

  • 1664 - 02 - BNA-BBOT
  • Les gens confondent souvent le branding (identité de marque) et la publicité. Construire l’identité de marque sur la longueur. C’est presque des séances de thérapie. Il est assez contre les études de marché, il pense que ça doit partir de l’intérieur, trouver l’unicité, construire avec la marque. Il y a des enseignes de mode, entre autre. En France Caudalie, en Belgique Delvaux, Essentiel. Aux Usa c’est extraordinaire, la fondation de Prince, le futur musée Bob Dylan à Tulsa, et pour Apple, ils travaillent sur ce qui sera le futur des Apple Stores.

  • 1664 - 03 - BNA-BBOT
  • Dates marquants à Bruxelles ? C’est une question difficile, pour lui c’est une espèce de chaos qu’il adore, c’est une force de Bruxelles. Paradoxes, c’est sale et beau. On ne se rend pas compte de la chance qu’on a d’être à la frontière des cultures latines et nordiques. On peut se débrouiller sans être dans des réseaux. Avant il y avait presque une honte d’être belge, maintenant plus, c’est même devenu un synonime de coolitude. On a une approche de bon sens. Dans sa société il apprend aux jeunes équipes à ne pas tomber dans le jargon ni dans la technicité. Débugger le bullshit.

  • 1664 - 04 - BNA-BBOT
  • Des lieux représentatifs liés à son histoire personnelle. Son grand-père Maxime Brunfaut était architecte, famille d’architectes, modernistes. La Prévoyance sociale, la maison du peuple, le siège du Parti Socialiste, la Sabena, l’ancien Zaventem. Le courant moderniste a influencé son travail. Son associée coréenne à New York les a définis comme « jovial modernists », approche festive et légère. Autre lieu, autre grand-père, Maurice Huysman, directeur de la Monnaie. Il allait le voir dans son appartement sous le toit de la Monnaie. Aujourd’hui c’est super de continuer à travailler pour La Monnaie. Pas de lien avec l’écrivain.

  • 1664 - 05 - BNA-BBOT
  • 1664 - 06 - BNA-BBOT
  • 1664 - 07 - BNA-BBOT
  • Spécificité bruxelloise ? Oui, il voit une série de marqueurs. Une capacité à être drivé par des idées fortes, radicales dans l’approche. L’origine c’est l’école de La Cambre qui influence toute la ville, assez différente de l’école d’Anvers. Un drôle de mélange, avec une approche décomplexée, naturelle, un très haut niveau sans se prendre au sérieux. L’attachement reste fort à Bruxelles, même quand on part ailleurs. Un côté familial, même si c’est parfois langue de pute, mais drôle. Léger et travailleur. Une capacité à se remettre en question. Pas de courant de style, plutôt individuel. Jean-Paul Lespagnard, approche décalée, folklorique, d’autres très différents. C’est un écosystème faits d’individus, pas de dogmes.

  • 1664 - 08 - BNA-BBOT
  • Ce qui change pour la ville, prise de conscience qu’il y a du talent et de la qualité à Bruxelles. Au niveau politique, Philippe Close, la Bourse et le futur musée de la bière. Il devrait y avoir plus de liberté au niveau architectural et urbanisme.

  • 1664 - 09 - BNA-BBOT
  • Influence de Sonia Noël, De Stijl. L’influence sur la Rue Dansaert, Arno, Sonia Noël. Influence de Modo, ce qui a précédé le Mad, de grosses soirées où les vitrines devenaient des scènes, ce n’était pas une approche figée. A Paris on peut sentir que c’est inabordable, on ne peut pas rentrer, à Bruxelles c’est « entrez et on boit un verre ». Entre 1995 et 2000. Il avait fait le logo de Modo, comme des lettres en élastique tirées. A Bruxelles on sait bien faire la fête.

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